Irish fishing trip

Voilà, encore quelques temps de passé (trop), et c’est de pire en pire mais je n’arrive pas à écrire mes CR en rentrant de mes séjours, c’est comme s’il fallait que je les digère avant de coucher tout cela sur papier. Une fois lancé, je les écris d’une traite, je m’aide des photos et des notes que j’écris chaque jour sur mon téléphone, cela me permet aussi de revivre ça quelques mois après et je dois vous avouer que c’est presque jouissif.

Cette fois ci je pars sur une nouvelle destination: l’Irlande. Ce pays est bien sûr l’un des plus connu pour la pêche du brochet (je dirais avec la Suède, la Finlande, depuis peu l’Espagne et bien sur la Mecque: le CANADA), ça fait un moment que Yahn me parle de cette destination où il part en totale autonomie (sans guide) en float tube avec un point de chute (une maison à louer), google Map et son flair. Pour des raisons évidentes de respect de tout leur travail (avec son frère Léo) de prospection et d’heures de pêche (c’est la cinquième fois qu’ils y vont), je ne donnerai pas le nom de la ville et encore moins le véritable nom des lacs. Certains d’entres vous reconnaitront surement, merci de garder pour vous ce secret. Pour les autres, n’ayez crainte, si vous vous aventurez en Irlande, Il y a tellement de lacs que vous trouverez surement votre bonheur, votre lot de victoires et de défaites.

Nous décidons donc de partir mi Octobre pour 8 Jours de pêche à 5 pêcheurs, les 3 frères: Yahn, Léo et Val (dont c’est le premier voyage de pêche) et leur ami Flo qui en est à son deuxième séjour la bas. Tous à part Val qui à commencé la pêche il y a 3-4 ans sont des pêcheurs chevronnés qui poncent régulièrement nos eaux douces locales depuis plus d’une dizaine d’années.

Nous prenons Air Lingus depuis Nice vers Dublin et premier couac, Flo a eu sa deuxième dose de vaccins il y a une semaine mais les Irlandais réclament 15 Jours (contrairement à presque toute l’union européenne). Il doit donc faire un test PCR, attendre 12H pour avoir le résultat et prendre un avion le lendemain pour nous rejoindre…. On a la haine d’autant plus que le pauvre Flo habite Marseille et qu’il va devoir passer une nuit à l’Hotel à Nice tout seul et pour couronner le tout on va devoir se faire un aller-retour le lendemain à Dublin pour aller le chercher à 22H!

Arrivés sur place, nous récupérons nos voitures, étant donné que nous sommes 5 avec 5 float tubes, nous avons réservé deux voitures. Je suis un des conducteurs et je dois avouer que me faire quelques heures de route de nuit (nous arrivons vers 21H à Dublin) avec un volant à droite et en conduisant à gauche ne m’inspire pas confiance. Finalement après un rapide dîner au macdo du coin et quelques courses à la station service pour le lendemain, nous prenons la route et cela se passe plutôt bien, je ne vois pas trop le paysage car nous roulons de Nuit mais Léo me raconte un peu ce qui nous attend le lendemain et j’ai très hâte de commencer; la route passe vite. Nous arrivons dans ce que nous appelons « notre cottage » au bord d’un petit lac (qu’on ne pêchera pas du tout). On fête cela dignement avec du bon whisky des familles acheté au duty free, réservons un taxi pour l’arrivé de Flo le lendemain (on économisera de la route et de la fatigue) et allons nous coucher des espoirs plein la tête.

le cottage
On pré-gonfle les floats tubes
l’arrivée

Avant de vous raconter notre premier jour de pêche, un petit point matos:

Tout d’abord l’embarcation, puisque nous sommes tous en float tube et vu qu’on va se faire 8 jours de pêche à raison de 8 heures par jour, j’ai décidé de m’acheter un nouveau float confortable, un Savage Gear Belly Boat V2. Il est fourni avec 4 grosses sacoches étanches, rigides qui s’accrochent sur le coté et derrière, cela permet de mettre tous les leurres et le matos; il a aussi 2 porte cannes intégrés dans le dossier de l’assise gonflable, ce qui me permet de ne pas avoir à me trimballer un porte canne latéral. Super pratique tout ça et je serai bien heureux de passer du temps sur ce float tube légèrement surélevé et bien équipé, en revanche, le revers de la médaille, il est extrêmement lourd 12 kilos contre environ 5 kilos pour la normal. Vu les centaines de mètres qu’on va parcourir à chaque fois dans les champs pour arriver aux différents lacs, c’est un petit désavantage mais sans regret…

Pour les cannes j’ai écouté mes amis et nous avons tous pris deux types de canne. Pour ma part ma fidèle Evergreen Super Stallion GT de puissance 10/80 qui me permettra de pêcher avec pratiquement tous les leurres que j’ai apportés, elle est armée d’un moulinet Daiwa Steez et de tresse de 40lbs pour ne pas être coupé dans les roselières et par les nénuphars. J’ai aussi pris une canne un peu plus puissante pour les leurres plus gros, une Meter Over type 3 de puissance 70-150 grammes, c’est une bonne canne mais elle a un grand talon pour favoriser la distance des lancers ce qui n’est pas très pratique en float tube où on est un peu contraint… Celle çi est équipée d’un Daiwa Zillion. Pour moi pas d’avançons en acier, je mets toujours du fluorocarbone en 80lbs et j’attache tous mes leurres avec un noeuds agraphe dont vous trouverez la vidéo ici: 

Niveau leurres ça sera quelques cuillères ondulantes dont le leurre fétiche de Léo la « Allcock », des leurres souples de tailles entre 12 et 18cm (surtout des One Up), et pas mal de Swimbait souples et durs, celui qui m’a procuré le plus de plaisir est sans nul doute le Swimpike de Biwaa qui m’a gratifié de plusieurs attaques à vue dans les palmes ainsi que la Strout (toujours de Biwaa) qui m’a fait prendre le plus de poissons. Comme à mon habitude j’ai pris beaucoup trop de leurres et je ne me servirai que de 20% d’entre eux… La vérité c’est qu’on ne sait pas trop à quoi s’attendre et que si on trouve les leurres qui fonctionnent, on a pas trop d’intérêt de changer. Cela a été le cas sur ce séjour qui on peut le dire, a été mon plus beau séjour de pêche en eau douce.

First Irish Day

Le jour J, les équipes sont faites, je partirai le matin avec Yahn sur le « ACDC Lake » tandis que Val et Léo iront sur le « Guiness Lake » (les noms ont été changés).

En Irlande c’est simple, il n’y a pas de permis pêche, on a le droit de pêcher tous les lacs car ils ne peuvent pas être privés, le seul truc c’est que pour atteindre le lac, Il faut passer par des champs et qu’il est préférable de demander la permission aux propriétaires. Les Irlandais sont plutôt sympas et c’est rare qu’ils refusent, certains nous indiquent juste l’endroit où ils préfèrent qu’on se gare pour ne pas gêner tracteurs et bétails.

Pour aller sur ACDC Lake, Yahn sait qu’il n’y a aucun problème: on se gare et on commence à traverser le champ, on aperçoit l’agriculteur avec ses vaches qui nous salue et on s’enfonce dans une boue digne de Verdun pendant 400 mètres… Mon premier lac Irlandais doit se payer!

Le lac est petit, il doit faire peut être 150 mètre de long sur 50 mètres de large, il y a pas mal de nénuphars et quelques roselières et semble assez peu profond, nous n’avons pas de sondeur et la bathymétrie de ces lacs n’existent pas… 

Il y a du vent et je sors tout de suite un spinner, on met 20 minutes avant de sortir nos premiers brochets mais on les enchainera assez rapidement et on fera chacun 5 poissons qui feront tous entre 50 et 70cm, sauf Yahn qui met déjà un premier 90cm dans son escarcelle, je suis plutôt très satisfait de cette première cession, faire 5 poissons en une petite matinée c’est quand même pas mal, on finit vers 13H sous une pluie battante, il est l’heure de retrouver Léo et Val pour un déjeuner au Cottage, ils ont mieux performés que nous avec respectivement 13 et 7 au compteur, avec Léo qui décroche un beau poisson de 90+

À 15H40 on pêche tous ensemble sur le « King Kong Lake » qui est un lac plus grand et peut facilement accueillir plusieurs pêcheurs sans se gêner les uns les autres. On doit se garer le long d’une route et passer à pied par dessus un gros arbre et dans les ronces, ce qui n’est pas facile avec mon float de 12 kilos, 2 cannes et mes 3 boites mais c’est le jeu ma pauvre Lucette! Le Lac est beaucoup plus grand que celui de ce matin, il y a une petite ile au milieu et des roselières tout autour, quelques taches de nénuphars. Je me décide à commencer autour de cette petite ile puis dans la queue du lac qui semble beaucoup plus « shallow » (peu profonde), je mets mon premier leurre sur ma canne big bait un Slide Swim de chez Deps, un superbe leurre style swimbait, premier lancer et boum ma tresse casse et je perds le leurre à 90€ qui n’avait jamais vu l’eau! Je suis dégoûté, j’enrage…. Je recherche la tresse pendant un moment pour voir si elle flotte mais sans succès. Au bout d’une heure de pêche, les autres ont commencé à faire du poisson et Val décroche un très gros poisson devant moi, certainement son record, finalement je change de zone et cela me réussit,  je ferai un massacre au S-trout avec 9 brochets dans l’après midi, c’est la première fois que j’utilise ce leurre et j’en suis particulièrement satisfait! C’est un swimbait couleur truite arc en ciel qui est un des principaux mets du brochet dans ces eaux irlandaises.

Mes amis ne sont pas en reste avec Léo 10 Brochets, Yahn 6 et Val 8. 

A 18H il fait presque nuit et c’est l’heure pour nous de rentrer,, d’autant plus qu’il faut aller faire les courses pour le reste de la semaine.

Je suis déjà à 14 poissons sur mon premier jour, j’aurais signé tout de suite pour ce score. Le soir après avoir déposé les floats au cottage nous repartons à une voiture faire les courses à une vingtaine de kilomètres dans le supermarché local. Ce soir ça sera entrecôte black angus au BBQ, elles viennent typiquement de cette région, c’est un régal et au prix de 2€ pièce, incroyable…

A 22H je suis crevé, je vais me coucher, Flo arrivera par Taxi vers 1H du matin, demain est un autre jour!

With or without you

Nouveau jour, nouvelles équipes, Flo, Yahn et Val sont ensemble alors que je serai avec Léo sur le « Morgan Lake » un des préférés de Léo.

Ce petit lac est assez facile d’accès et nous y serons rapidement sans fatigue, Léo m’explique un peu la topographie du lac et on commence notre tour ensemble dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. On se dit qu’on fera le tour 2 fois et qu’il sera ensuite le temps de rentrer pour le déjeuner.

Au premier tour, on commence un peu à la cuillère ondulante, Léo mettra 30 minutes à faire ses deux premiers poissons tandis que j’ai du mal à m’en sortir dans les nénuphars… Bien que j’adore cette pêche, je ne l’ai pratiquée que très rarement, il faut lancer dans les trouées, faire onduler sa cuillère, passer entre les nénuphars ou alors faire sauter la cuillère avant de rencontrer un obstacle et recommencer dans une autre trouée, ya un peu de boulot avant de comprendre. Finalement j’en décrocherai un petit avant de passer sur l’autre coté du lac qui est moins encombré. J’arriverai mieux à tirer mon épingle du jeu, je terminerai le premier tour avec 3 poissons (dont un doublé avec Léo), les brochets sont tous de taille moyenne, communément appelés « Jack ».

Sur le second tour, je connais mieux le lac et j’appréhenderai mieux la zone avec les nénuphars, je terminerai cette superbe matinée avec 8 pikes contre 9 pour Léo. Une superbe matinée!

L’autre équipe n’est pas en reste sur le « Poker Lake » avec 15 poissons pour Yahn dont un 87cm, 8 pour Val dont un gros Pike qui tenait un petit dans sa gueule (on a compté un doublé), tant qu’à lui, Flo, n’a pas chaumé pour sa première matinée avec 7 poissons dont 1 métré!

Nous rentrons à Midi au cottage pour le déjeuner puis l’après midi nous allons tous ensemble sur un plus gros lac le « Staten Island Lake », Il faut se faire une grosse descente avec le float sur le dos, le soucis c’est qu’au retour, il y aura la montée! L’Irlande est vraiment magnifique, énormément d’oiseaux, des canards, des oies, des cygnes…

l’arrivée sur le Staten Island Lake
Le Staten Island Lake

Il y a énormément de vent et c’est difficilement qu’on palme vers les coins qui nous semblent le plus propices, le lac est grand et nous sommes plus ou moins divisés en 2 groupes éparses, malgré toutes nos tentatives, changement de leurres, changement de zones, aucun d’entre nous ne réussira à avoir la moindre touche et c’est donc étonnés (mais pas tant que ça) qu’on fera une belle après midi de capot.

Le soir au cottage, c’est bière, whisky, vins et mal de tête! Mais heureusement les traditionnels Burger de Flo nous requinqueront assez rapidement. Tous les soirs c’est comme ça et tous les soirs c’est moi qui vais me coucher en premier! La honte, j’arrive quand même à l’écrire, ils sont infatigables dans cette équipe…

4 in a row!

Je suis avec Yahn sur le Coffee Lake, un de ses préférés. C’est aussi devenu mon préféré pour le coup! On demande aux fermiers s’ils nous autorisent à se garer chez eux et c’est le cas. Ensuite nous avons juste à ouvrir la porte du pré, faire attention aux vaches et descendre une cinquantaine de mètre jusqu’au lac. Il est magnifique et offre une importante variétés de postes. Des arbres immergés, des nénuphars, des roselières, des plateaux, c’est juste le paradis. On attaque le début du lac dans les arbres immergés. Le temps est « Irlandais », gris, avec vent et quelques averses, le top quoi.

On passe les premières trente minutes sans poissons, on est confiants, la zone est juste parfaite, il va juste falloir attendre que les poissons se mettent en mode « on » et qu’il aient envie de se nourrir. Yahn réussit à faire un premier fish dans une petite poche en insistant un peu, c’était certainement pas encore le moment pour eux de se nourrir mais si on leur jette le leurre dessus ils vont pas se priver de le croquer. On appelle ça des attaques à réactions…. Finalement je trouve aussi une belle poche remplie de nénuphars, je mets un leurre souple blanc de 12cm (un One Up) avec une tête à palette. Je rate un premier fish et en enchaine 2 autres assez rapidement, ils ne sont pas gros mais cela débloque mon compteur de la journée.

Ça fait 1H20 qu’on pêche lorsqu’on aborde une grande roselière toute droite. On pêche parallèle à celle ci, un peu plus creux dans 3-4 mètres d’eau, on fait un doublé puis s’ensuivra un moment incroyable ou Yahn fera 4 poissons en 4 lancers! Tous de belles tailles (des 80+); il fallait être là au bon moment, au bon endroit… Son leurre devait être plus attractif que le mien car on était vraiment juste à coté! Superbe….

Après la roselière, une grosse partie du lac est entrecoupée de nénuphars, on s’enfonce dedans en float tube et tentons de faire les trouées, je ferai un Pike de plus avant de sortir de là et d’attaquer la queue du lac. Je décide de changer de leurre et dis à Yahn « tiens je vais mettre le SwimPike en firetiger, j’ai jamais osé », il me répond que je suis fou, que c’est une valeur sure etc… 30 secondes après je ferai mon premier Pike avec ce leurre dans une superbe attaque dans mes palmes, presque à l’arrêt. Et près celui là, très vite deux autres s’enchaineront, j’en serai à peine à la moitié du lac et déjà à 7 poissons. On arrive sur une roselière (en face de la première où Yahn a fait ses 4 poissons en 4 lancers) et s’en suivront alors encore facilement deux heures de folies où on enchainera les poissons au swimbait; lorsqu’il est 16H, j’en suis à 15 poissons et Yahn à 17 et nous n’avons fait qu’un seul tour de lac. Nous décidons de tenter un nouveau lac avant de rentrer et nous nous décidons à sortir de l’eau. Les autres ont eu plus de mal sur le ACDC Lake (Val:0, Léo: 1 et Flo: 2 beaux de 85 et 95) où nous avions pourtant bien péché le premier jour.

Grosse journée au Coffee Lake

Après 15 minutes de route on se retrouve dans un tout petit lac très encombré, c’est compliqué de pêcher sans ramasser des herbes, des branches, des feuilles. Après 1 heure de pêche Yahn a sorti 2 poissons de plus et je sauve l’honneur avec un dernier (Yahn: 19, César: 16). La nuit tombe et nous rentrons

Les autres ont bien rattrapé leur journée sur l’anaconda Lake avec Val: 4, Léo: 6 et Flo: 7.

Le soir c’est apéro pizza, ainsi que poulet mariné et maïs au BBQ. Alors bizarrement, leurs poulets  ne sont pas chers et énormes, ils ont l’air d’avoir été traités au nucléaire mais ils sont super bons!

4éme jour: Foggy Day

En ce quatrième jour, je file avec Flo sur le Milky Lake tandis que les 3 frères seront sur le Forbidden Lake.

Avant de commencer j’en profite pour dire quelques mots sur Flo que je ne connaissais pas avant ce voyage. Déjà, il est Marseillais, alors vous imaginez le monde qui nous sépare… Il commence ou finit invariablement toutes ses phrases par « frérot » et à l’intérieur il y a toujours aussi le mot « mauvais », selon le ton de la phrase cela signifie que c’est vraiment mauvais ou que c’est bon… faut décoder quoi, on s’y fait à tel point que dès le deuxième jour on était déjà tous entrain d’insérer « mauvais » dans nos phrases… « Ouai frérot, fais passer le mauvais leurre », « tu peux me passer la mauvaise assiette frérot ? ». Flo c’est aussi le pêcheur qui va rester avec le même leurre toute la journée ,voir toute la semaine… imperturbable.… Bon, Flo est Marseillais mais ça a vraiment été un MAUVAIS compagnon de voyage, toujours prêt à rendre service, bon cuisinier, bon pêcheur, toujours de bonne humeur, je repars avec toi quand tu veux frérot.

Le Milky Lake est difficile d’accès, à moins de passer par une ferme. La veille nous avions eu le numéro du propriétaire et l’avions appelé pour lui demander la permission. Il nous assure qu’il n’y a aucun problème et qu’on est les bienvenus. En arrivant le matin, impossible de trouver la dite ferme, en revanche ,on a trouvé le lac, on se gare à coté d’une petite maison et on est accueillis par des aboiements de chien avant qu’une femme en peignoir ne sorte à notre rencontre: « vas y dis lui quelques chose de mauvais fréro ». On lui dit qu’on est Français et qu’on a eu l’accord du fermier pour se garer, elle le connait et nous confirme qu’il n’y à aucun problème pour se garer chez elle. Elle est surprise que des Français « de la French riviera » viennent dans son patelin en vacances! Après une bonne marche de 500 mètres dans les champs ainsi que moultes clôtures électriques enjambées nous arrivons sur un lac qui à l’air magnifique. Des biotopes différents avec des roselières, des nénuphars et même une petite ile. Nous commençons tout de suite sur une zone ultra encombrée en pêchant en texan, on fait bouger quelques poissons mais on a du mal à les ferrer correctement. Dommage, ni Flo ni moi n’avions de Frog mais ça aurait été typiquement l’endroit parfait pour s’essayer à faire sauter ces leurres, de nénuphars en nénuphars. Malgré tout, Flo arrive assez vite à faire un premier poisson, puis on fait un doublé près de la petite ile ; il me manque plus qu’un doublé avec Val et j’aurais fait le grand chelem! On avance dans le lac et on attaque les roselières, c’est un peu compliqué jusqu’à ce qu’on arrive dans la queue du lac qui est un grand plateau d’environ 1 mètre de fond avec plein de nénuphars éparses. On enchaine les poissons au leurre souple en texan, en pleine eau. Un cygne fait un raffut de tous les diables avec ses ailes; on dirait qu’il suit un escadron de Canard pour les chasser du plan d’eau. En face sur la colline une cinquantaine de chien de chasse se dégourdissent les jambes en hurlant les uns après les autres, pour le calme bucolique il faudra repasser. On fini quand même à 6 poissons pour moi et 8 pour le Mauvais Flo…

On se retrouve pour le déjeuner au cottage puis nous repartons tous ensemble sur un lac l’après midi, le « Close to the road Lake ». En effet nous avons juste à nous garer et à traverser une route très empruntée avant d’escalader une barrière et d’être dans le lac.  Facile d’accès donc mais les poissons aussi du coup sont plus péchés et le résultat va être sans appel.

Sur le papier, il a l’air top, toujours la même variété de biotopes, y’a du vent etc, mais on aura beaucoup de mal. Val et Léo font leur premier poisson, j’en fait un petit aussi sur une bordure puis après rien pendant deux heures sauf Val qui nous met une patée à tous avec 4 poissons.

Résultats de l’après midi: Yahn et Flo:0, Léo et César: 1, Val: 4.

Pour couronner le tout, ma canne fétiche se casse sur un lancer… Je vais être obligé de finir le séjour avec ma big bait…. 

Le soir y’a Espagne – France à la Télévision, on choisit donc un pub qui se trouve à une dizaine de kilomètres. Burger et bières à foison, l’ambiance est bonne enfant, tous les Irlandais regardent aussi le match et ont compris très vite qu’on était Français. Bon n’est pas dans une grande ville et ils ont pas tous l’air commode mais ça se passe très bien. La France bat l’Espagne 2-1 et on rentre tous contents au cottage avant d’attaquer la journée du lendemain. Ça fait du bien de faire une petite pause et de ne pas avoir à faire manger. Il faut avouer que le séjour est quand même assez fatiguant, on palme 8 heures par jour, on marche dans des champs boueux, on gonfle et dégonfle nos floats 2 fois par jours, quand on rentre il faut tout rincer, faire à manger etc… c’est sympa mais c’est pas tout confort non plus d’autant plus qu’il fait gris, qu’il y a du vent et qu’il pleuviote tous les jours, c’est cool pour la pêche mais niveau confort c’est assez spartiate.

Half Day:

Le 5ème jour est un lundi et malheureusement je dois bosser l’après midi, j’ai un deal important avec pas mal de papiers à signer en live par signature électronique et je ne peux pas prendre le risque d’être celui qui est en retard… Je ne pêcherai donc que le matin. On décide de retourner sur le King Kong Lake qui nous avait bien réussi la première journée et nous permet de pêcher tous ensemble. On pêche correctement mais moins bien que le premier jour. J’arriverai quand même à faire 3 poissons dont mon cinquantième du séjour. Yahn et Flo font 7 poissons chacun, Léo 2 poissons et Val, 4 dont son record un 90cm.

J’ai choisi le bon après midi pour bosser car c’est très dur pour les gars, sur un premier lac Val fait 1 poisson et les autres zéro, puis sur un second lac Val continue de mener avec 2 poissons, Léo et Yahn sauvent le capot avec 1 poisson chacun, le malheureux Flo lui le sera… Le soir on oublie tout ça avec une superbe bouffe (comme d’habitude) des Black Angus au BBQ.

La guénole de Léo:

Le lendemain je fais équipe avec Léo et Flo sur le « Poker Lake » où Flo a fait son métré le premier jour. On se gare juste à coté d’une trentaine de Black Angus qui viennent nous voir; ces vaches sont très curieuses. Je comprends la qualité de la viande, à voir les pâturages dont elles disposent. Il y a aussi des moutons à tête et pattes noires (des Connemara Hills sheeps ou des Scottish blackface), ceux ci sont très réputés pour leur viande maigre mais nous n’avons pas eu le temps d’y gouter! Ça sera pour la prochaine fois. Il y aurait plus de moutons que d’Irlandais sur l’ile, leur laine est d’ailleurs utilisée pour fabriquer leur fameux gros pull en tweed qui est devenu « fashion » mais qui à l’origine était pour protéger les fermiers du froid et de l’humidité Irlandaise.

Bon revenons à nous moutons…

Le Poker lake est assez rond et constant, que des roselières avec une crique de nénuphars.

A peine arrivé à l’eau, je sens que mes waders se remplissent d’eau au niveau d’une de mes jambes, c’est froid mais ce sont des waders en néoprène donc cela devrait vite prendre la chaleur de mon corps, mais c’est pas agréable! Il semblerait que l’escalade de l’arbre pour atteindre le King Kong Lake d’hier ait eu raison de mes wader, j’ai un trou juste au dessus de la botte… Pour couronner le tout et parfait cette matinée, ma tresse canne nette sur un de mes premiers lancer, heureusement, je retrouve la tresse qui flotte et je sauve mon Swimpike firetiger… On attaque sérieusement sur le plateau au swimbait. Flo et moi ferons 8 poissons chacun et Léo 5.

Léo fait un superbe 90+ qu’on ne pourra finalement jamais mesurer puisqu’il fera une désormais légendaire « Guénole de Léo » en laissant le brochet sauter de l’épuisette, glisser sur le float, sur le porte canne et repartir à l’eau comme si rien ne s’était passé. J’étais mètre en main, prêt à mesurer la bête, l’air ébahi de Léo, j’ai beaucoup ri!

En sortant de l’eau je vide mes waders, je suis trempé, ça va pas être facile cet après midi.

Au même moment sur le « Morgan Lake » Val et Yahn font respectivement 7 et 10 poissons. Belle matinée.

L’après midi, Val qui passe son temps à recoller des leurres (on a eu le droit à quelques fabrications Franckeinstein avec des têtes et des queues de provenances douteuses) et à bricoler, a la gentillesse de me réparer mes waders. On se met tous d’accord pour retourner sur le Coffee Lake ensemble, les poissons sont à peu prêts au même endroit que la dernière fois, mais nous ne ferons pas la série de gros, parallèle à la roselière (là ou Yahn avait fait 4 poissons en 4 lancers). On est tous à- peu- près raccord avec 4 poissons pour val et Flo, 5 poissons pour Yahn et moi; seul Léo est en feu et finit l’après midi à 13 poissons!

Le soir c’est à nouveau Burgers maison de Flo, il faut dire qu’il n’y a pas foison de produits non plus en Irlande, niveau fruits et légumes c’est d’ailleurs assez pauvre. Yahn, Flo et Léo qui sont jardiniers m’expliquent qu’il y a beaucoup d’eau et peu de soleil ce qui ne fait pas bon ménage. D’ailleurs j’ai gouté des mures trouvées le long d’un champs et faut dire qu’elles étaient très grosses mais super acides (ah c’est peut être ça les Poulets ?)

Le jour d’une vie:

Pour ce jour là je suis super excité car nous allons descendre un système de rivières; la logistique est assez importante Flo et Yahn nous déposent, récupèrent les 2 voitures, en laissent une là où ils vont arriver et déposent la notre où nous allons arriver et où eux vont démarrer.

On attaque donc la rivière avec Val et Léo, le courant n’est pas énorme mais c’est agréable d’évoluer sans avoir à trop palmer. Nous avons juste besoin de diriger notre float selon les bordures qu’on veut pêcher. Léo tape son premier poisson à peine mis à l’eau, c’est de bonne augure, la rivière est assez étroite donc on essaye de se partager raisonnablement les bordures, et les descentes de rapides. Léo fera deux autres poissons et juste avant d’arriver dans une poche de la rivière nous sauvons le capot rivière en faisant chacun un poisson avec Val. La poche dans laquelle nous arrivons est plus grande que certain lac, que nous avons péché, elle est ronde et repart ensuite sur la portion de rivière que Flo et Yahn vont faire. A peine arrivés, Val décroche un gros poisson et 2 minutes après c’est moi qui m’attèle à un beau poisson, je le mets au sec, il mesure 89cm! Il y a beaucoup de vent et c’est assez fatiguant de palmer pour entamer notre tour de lac, mais nous n’avons pas le choix, c’est notre avant dernier jour de pêche et on ne compte pas ramollir.

On enchaîne quelques poissons tous de belles tailles dont un joli doublé pour moi même (86cm) et Val (82cm) qui valide mon grand chelem de doublé avec tout le monde, avant de décider de s’échouer sur une berge pour avaler nos sandwichs.

Avant de vous raconter la suite, il faut que je vous dise qu’on a une épuisette par groupe. C’est facile de prendre les petits brochets à la main, mais les gros c’est une autre histoire alors par précaution (faut dire que je ne me sentais pas à l’aise sans), j’avais insisté pour qu’on en prenne…

Donc, ayant englouti notre déjeuner en dix minutes on repart pêcher; Val attrape un beau poisson et je lui passe donc l’épuisette puis 30 secondes après Léo hurle « Les gars, l’épuisette, j’en ai un gros ». Val se met donc à palmer pour aller vers Léo et quand je regarde le combat et la canne de Léo qui est cintrée, je sors mon téléphone et commencer à filmer le combat (j’avais oublié ma GoPro ce jour là),  Val se tient à coté de Léo et attend que la bête montre son nez pour l’épuiseter. Je me rapproche petit à petit et là je vois le brochet faire une chandelle, et c’est clairement un monstre; à cet instant précis je me dis que c’est peut être le plus gros brochet que j’ai jamais vu de ma vie et que à coup sûr, si le combat se passe bien, ça sera le record de Léo qui cherche à faire son premier métré depuis de nombreuses années. Je dis: « oh putain c’est un monstre il fait 120 le bordel » (vous entendrez tout cela dans la vidéo). Encore quelques secondes de combat et Val le met dans l’épuisette, on hurle tous de joie, on est tous estomaqués, Léo est comme sonné, il est dans une autre dimension, Val et Léo tiennent l’épuisette à deux mais il ne sait plus par quoi commencer, tout se bouscule dans sa tête, prendre la photo, le relâcher, le décrocher, le mesurer, tout cela dans quel ordre ? « Je peux pas là, je sais pas quoi faire, je suis pas bien » On est à coté comme des coachs dans le coin du boxeur, Val plonge sa main avec la pince dans la gueule du monstre (il m’étonne ce jeune, il commence à peine la pêche, il est souvent brouillon, maladroit, mais il est instinctif, n’abandonne jamais, débrouillard et complètement décomplexé il s’empare du poisson pour le décrocher comme s’ il avait fait ça toute sa vie), Je lui dis : « Vas y Léo, prends le, non pas avec cette main, l’autre, tiens le fort, vas y soulève, on fait d’abord la photo, ensuite on le mesure ». Il est énorme, une tête de crocodile, Léo n’arrive pas à le soulever à une main, Val est obligé de l’aider, je prends la toise et j’annonce 111cm… incroyable, le poisson d’une vie.

On prend quelques photos et Léo relâche le poisson, tout doucement la belle file entre ses mains et retourne dans son élément; quel moment, on est tellement heureux de partager cela tous ensemble, j’appel Yahn et Flo au téléphone pour leur annoncer la prise et qu’ils partagent avec cela avec nous. Ce poisson c’est Léo qui l’a pris mais c’est le poisson de toute la team, on était là dans un autre pays, on a vécu ensemble des centaines d’heures sur et en dehors de l’eau pour vivre ça. J’ai pu immortaliser ce moment avec mon téléphone et aucun de nous ne l’oubliera jamais. 

Après ce moment de grâce, il n’est encore que 14H, on enchaine encore tous quelques poissons mais je suis un peu à la traine en nombre, je fatigue à pêcher avec ma canne big bait surdimensionnée par rapport aux leurres exploités mais je m’accroche car à la pêche tout est possible, et si moi aussi je sortais un monstre aujourd’hui ?

51 minutes plus tard c’est Val qui fait son Personnal Best (record) avec un joli 93cm, Val est heureux, mais pas totalement satisfait, il ne lâche rien, il veut aussi son métré…

Malheureusement pour lui c’est encore Léo qui est en feu depuis 2 jours et rafle tout en nous laissant les miettes. Il est 15H29 quand on attend le désormais presque normal, « les gars, épuisette, c’est gros », je ressort mon Iphone, Val qui est à coté me dit: « Tché c’est encore un monstre », je réponds « putain mais c’est pas possible » Léo est beaucoup plus relax dans son combat, comme soulagé d’un poids; ce n’est plus le même pécheur, Val récupère ce beau poisson et me dit « putain c’est le même genre que le premier » Il décroche le poisson pendant que Léo tiens l’épuisette, je vois bien le poisson et effectivement c’est encore un monstre, ils tiennent le poisson, je sors la toise, verdict 110cm. Il est 1cm plus petit (enfin moins grand) que le premier mais moins massif aussi, cependant cela reste quand même un poisson exceptionnel. Notre cher Léo nous a claqué 2 poissons d’une vie en 2 heures sur cette poche de rivière qui est ,on peut le dire, exceptionnelle.

Val fera 10 poissons dont 82,87 et 93cm

César 6 poissons dont 86 et 89cm

« Magic » Léo 12 poissons dont ces deux records 110 et 111cm

Yahn et Flo qui ont fait la portion de rivière ainsi qu’une poche en aval de notre propre poche ne sont pas en reste avec respectivement 13 et 12 poissons dans la journée (dont un 87 pour Yahn).

Au cottage, on se repasse photos et vidéos, on est tous à fond, on en revient pas, très vite Yahn déclare qu’il veut aller dans notre fameuse poche le lendemain et c’est bien normal, nous décidons de leur laisser la place. Je propose d’aller à la recherche de nouveaux lacs, j’ai bien profité cette semaine des reconnaissances passées de mes amis et je voudrais aussi apporter ma pierre à l’édifice; de toute façon mon séjour est d’hors et déjà réussi, j’ai 67 poissons en 6,5 jours de pêche soit une moyenne de 10 par jours avec quelques très jolis poissons. Si je fais 8 poissons demain, je resterais dans cette moyenne. Après hésitation entre la désormais « poche à métrés » et « prospection », Val décide de nous accompagner, on restera donc sur les mêmes équipes le lendemain. On finit ça sur un bon poulet potentiellement transgénique mariné arrosé de vin italien (Bio celui là), la Vita e Bella!

Discovery Day:

En ce dernier jour, je suis totalement relax, je vous avoue même que cela ne m’aurait pas gêné d’arrêter là mais je suis heureux d’aller dans des nouveaux lacs jamais exploités par la team et de peut être découvrir de nouvelles pépites.

Cette fois ci, c’est à notre tour de faire la manoeuvre des voitures pour déposer Yahn et Flo en amont de la poche sur la rivière et de leur laisser leur voiture à leur point d’arrivée. On les encourage et nous nous dirigeons vers un premier lac que nous avions repéré la veille, on le surnommera le « John Doe Lake » car il n’a aucun nom. En arrivant on est rassurés par l’accès qui est assez simple, on se gare au bord de la route et on descend en contre bas d’un champ. On se fait passer le matos et on passe sous les barbelés (pas contre les pêcheurs mais contre les vaches!), on entre en float tube dans une roselière et en jouant un peu des épaules et des palmes on se fait un chemin. Le lac n’est pas très grand, il est circulaire, entouré de roseaux sur les cotés et parsemé de nénuphars au milieu. Il y a  beaucoup de vent et on commence notre tour de lac en faisant les roselières. J’ai une première tape presque tout de suite ce qui nous rassure sur la présence des brochets dans ce lac, c’est bon il n’est pas vide… Pourtant au bout d’une heure de pêche nous n’avons toujours pas fait de poisson et finalement c’est Val qui se décide à patater son incorrigible Jointeddddd en pleine eau pour commencer à faire du poisson. L’autre rive du lac est plus prolifique et on finira tous à prendre du poisson, ils sont plutôt petits mais c’est bon signe, il y a eu de la reproduction dans ce lac et petits poissons deviendront grands! D’ailleurs Val fait quand même un 91cm (la maman des autres :-))

passage sous barbelés

Val fait donc 6 poissons, talonné de près par Léo et moi avec 5 poissons chacun.

Les autres viennent à peine de sortir de la rivière et Yahn a déjà 7 poissons contre 2 pour Flo, ils arrivent dans la poche à métrés. Ils sont chauds bouillants.

A midi on reçoit un appel de Yahn ainsi qu’une photo qui nous annonce que Flo a fait péter un 110cm dans la poche à métré, au même endroit que le 111cm de la veille. On sort de l’eau pour déjeuner et absorber la nouvelle. On est contents pour Flo qui en est déjà à son deuxième métrés du séjour. On prie pour que Yahn fasse aussi le sien sinon il va pas décolérer !

Alors qu’on est sur l’herbe, Yahn annonce son 100ème poisson du séjour par téléphone. Ya rien à dire c’est beau, certains diront « ouai c’est facile, tu les fais à l’étranger », facile de quoi ? Faut trouver le temps, l’argent et la volonté de dégoter des endroits, de prendre des avions, de louer des voitures, de conduire à droite sur des routes où on conduit à gauche et pour finir tu arrives dans des endroits vierges où tu n’as que ton google map et ta motivation. Faut négocier avec des Irlandais bourrus qui sont capables de sortir le fusil (c’est du vécu par les frérots l’année d’avant) donc 100 brochets en 8 jours ,je trouve ça beau, même en Irlande. Je citerais d’ailleurs André Gide: « L’homme ne peut découvrir de nouveaux océans tant qu’il n’a pas le courage de perdre de vue la côte. »

Bref, ayant fini ce petit aparté, Yahn nous rappelle 30 minutes plus tard: son 101eme poisson est un fucking métré de 104cm pris au Balam offert par le Mauvais Flo deux mois avant pour son anniv. Elle est pas belle la vie ? Respect mon pote.

L’après midi Val, Léo et moi décidons d’aller sur un gros lac pas très loin qu’on a appelé le Hugo Lloris Lake » On se gare en haut du champ et on descend, comme d’habitude. Le lac est superbe et assez varié. Bon j’ai un peu la pression car je dois faire 3 poissons pour tenir mon objectif de 10 poissons par jour en moyenne.

Pression qui ne durera pas longtemps car j’enchaine tout de suite un poisson dans les nénuphars à l’aide d’un one up blanc puis surprise du chef 20 mètres plus loin dans la même bordure après avoir senti un combat bizarre je vois arriver mon Swimpike dans la gueule d’un plus gros brochet, jusqu’a ce que je réalise que je n’étais pas au swimpike! Un gros Pike a attrapé le Pike que je venais de leurrer et je remonte comme ça les 2 derniers brochets d’un coup pour valider mon nombre! (bon ok c’est pas très académique mais comme on l’a compté pour Val, on me le valide aussi), je suis à 75 brochets! Je finis l’après midi en roue libre, je porte mes airpods, je suis constamment au téléphone entrain de Closer mon deal, je dis aux avocats que je suis entrain de pêcher sur un lac paumé en Irlande, ils me répondent que c’est pas très orthodoxe mais que je me souviendrai de ce deal toute ma vie. C’est fait, je viens officiellement de racheter avec mes amis l’entreprise 1CHECK. Léo et surtout Val enchainent les prises, Val est on Fire avec son Jointed qu’il ne décroche plus de sa canne, il l’a réparée 10 fois, l’a bichonnée, a remis de l’attractant avant chaque cession, il est comme possédé par ce leurre. Val est décidé, il aimerait battre le record du nombre du jour, la nuit commence à tomber, j’ai largement dépassé mon objectif puisque je suis à 82 poissons sur le séjour, j’appelle Yahn qui me dit qu’il est à 17 poissons et qu’il arrête. Val aussi est à 17. Je lui crie: « Yahn est à 17 », prends en un de plus. Ce coquin de Yahn en fera un dernier mais Val en prendra encore 2 avant de sortir de l’eau et le coiffe sur le poteau avec 19 poissons pris dans la journée, chapeau bas Mister Jointed.

Léo sort aussi de l’eau avec 13 poissons dans la journée (comme moi), ça a vraiment été une belle journée pour tout le monde.

Le soir c’est Black Angus, légumes grillés aux BBQ et frites! On se repasse la semaine des étoiles pleins les yeux: on a fait 433 brochets à 5, c’est juste colossal. On s’est éclaté tous les 5, pas ou peu de disputes hormis quelques combats de boxe nocturnes entre frères. Je suis content de rentrer et comme le dis Paolo Coelho: « qui à l’habitude de voyager sait qu’il y a toujours un moment où il faut partir ».

Une chose est sûre : il y aura une saison 2 de cette team en Irlande puisque nous avons réservé pour les mêmes dates en 2021. Un grand merci à mes compagnons de voyage, vous m’avez fait rêver les amis, je vous kiffe. We will be back!!

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