Séjour PANAMA @ Santa Catalina et Boca Chica Novembre 2014.

Heureux qui comme Ulysse à fait un beau voyage.

Séjour PANAMA à Santa Catalina et Boca Chica Novembre 2014.

Intro :

C’est en parlant avec Hervé alias « Le coach », qui a commencé à m’apprendre à pêcher en mer il y a 3 ans, que je décide d’organiser un voyage de pêche  Exo.  Très vite un autre pote Philippe alias « Fifi » qui a déjà de multiples voyages de pêche à son actif est partant pour nous accompagner. Eric l’ami de toujours du coach complète le trio pour former le quatuor infernal.

Voilà les présentations :

César 35 ans Alias « le Secrétaire » (moi) :

C’est mon premier séjour 100% pêche en Exo, j’ai déjà « péchouillé » en Rep Dom et à Saint Martin mais c’est réellement la première fois que je pars pêcher aussi longtemps loin de mes bases : Nice.

Je suis le débutant de la bande, cela fait seulement 3 ans que je pêche sérieusement en mer sur mon bateau (au minimum une fois par semaine).

C’est moi qui ai tout organisé de A à Z en amont et sur place, J’ai beaucoup voyagé pour mon travail mais surtout je suis le seul à baragouiner l’Espagnol, mon surnom est déjà donc trouvé, çe sera « le Secrétaire  » . J’aurais préféré le chef, le président  ou le manager mais bon….Les surnoms ça se choisit  pas !

Hervé 41 ans Alias « Le Coach »

Le coach pêche depuis toujours, il est surtout très bon en pêche au fond et en surfcasting où il a remporté  plusieurs concours, il est méticuleux et maniaque, du coup il est toujours le dernier (il vérifie tout 10 fois mais finit quand même par oublier quelque chose !) Il est bout entrain et a toujours le sourire. Mis à part quelques pêches au Black Bass au Japon c’est son premier voyage 100% pêche.

Erick 36 ans

Erick est pêcheur dans l’âme. Il pêche depuis tout petit, en lac, en rivière, en mer, il sait tout faire et connait de nombreuses techniques de pêche (il est sponsorisé Caperlan depuis de nombreuses années). Sa grande spécialité c’est la pêche au vif au down rigger. Il a surement péché  les plus grosses Sérioles du 06 mais c’est pas le genre à mettre des photos sur Facebook ou a surfer sur les forums. D’ailleurs il n’a aucun compte nulle part. Pour lui aussi c’est son premier voyage de pêche mais ayant déjà pêché des requins dépassant les 100 kilos ce n’est pas ça qui l’effraie.

Philippe  42 ans Alias FIFI

Fifi est pêcheur depuis qu’il sait marcher, sa grande spécialité c’est l’eau douce et son poisson fétiche le brochet. Multi Marathonien et grand sportif, Il a été un des premiers à pêcher la truite dans les clues en mode cannyoning, Seasons lui a d’ailleurs consacré un reportage il y a une quinzaine d’années. C’est le plus expérimenté de la bande niveau voyage pêche. Il a bourlingué un peu partout, plusieurs fois à Madagascar, Mexique, Seychelles, Canada, Norvège, Finlandes etc… Surtout c’est une encyclopédie, il connaît les noms latins de chaque poisson et la référence de chaque leurre, canne et moulinet année après année…

Nous sommes tous en couple et pères de famille, voilà pour les présentations !

Les Préparatifs

Après 2-3 RDV arrosés entre nous 4, nous nous mettons d’accord sur les dates de fin Novembre (pas trop le choix vu les calendriers de tout le monde) et sur l’Amérique du sud. Nous hésitions avec Madagascar mais Fifi qui y est déjà allé 2 fois préfèrerait voir d’autres choses. La difficulté de ce voyage c’est que nous avons 2500€ de budget par personne tout compris (hors matériel). Après quelques envois d’emails à des centres de pêche aux Panama, Costa Rica et Venezuela, je me dis que ça va être difficile. Pourtant j’arrive à trouver une organisation à Santa Catalina au Panama qui propose 600$ la journée de pêche, pour le reste il faut se débrouiller.

Le site internet vante les eaux poissonneuses de Coïba, les bateaux ont l’air corrects et les photos bien que pas exceptionnelles au niveau taille des poissons ont le mérite d’exister.

Après quelques recherches je trouve une promo Air France billet aller-retour Nice / PARIS, PARIS / PANAMA pour 720€ ! Un 4X4 pour 10 jours à 500€.

Quelques clics plus tard via les sites comparatifs je choisis un hôtel qui propose une maisonnette faite pour 4 pêcheurs avec Jardin extérieur et BBQ pour cuisiner son poisson le tout pour 110$ par jour. Ça finit de nous rassurer sur le fait qu’il y a du poisson là bas.

J’arrive à un peu moins de 2500€ de budget tout compris entre l’essence, l’hôtel, la bouffe et  les à coté et même à faire rentrer un bel hôtel 4 étoiles à notre arrivé à Panama City.

Tout est ficelé, on partira pour 10 jours avec 6 jours de pêche. Ça nous laisse une marge de manœuvre si le temps est mauvais (c’est la fin de la saison des pluies) ou si nous voulons visiter.

JOUR J-3 : 17 Novembre :

Nous avons récupéré les cannes de tout le monde, on part tous avec 2 cannes à Jigs et 2 cannes de lancers (une de chaque en 50 et 80 LBS). Le coach arrive chez moi pour m’aider à préparer les tubes.

L’agence de voyage par qui nous sommes passés nous indiquait qu’il faudrait payer 200€ par tube pour l’aller et là même chose pour le retour.

Finalement j’opterais pour les conseils donnés sur Exothonic et je rajouterais un simple bagage en plus à 80€ via Internet.

Nous osons même le pari de scotcher et emmailloter nos 2 tubes de papiers bulle pour n’avoir qu’un seul bagage. Le pari sera réussi 16 Cannes dans 2 tubes !

Voilà le résultat :

 

JOUR 1 : 20 Novembre 2014, le départ !!

Cela fait maintenant plus de 6 mois qu’on prépare ce voyage, le jour J est arrivé, nous arrivons à peu prêt tous en même temps à l’aéroport de Nice, le sourire est déjà sur toutes les lèvres et ça commence à charrier.

« Oh putain l’autre on dirait qu’il va en lac de haute montagne », « Vé l’autre on dirait une gravure de mode et il parle », C’est parti, je sens qu’on va se marrer.

On arrive au dépose bagage, les tubes passent comme une lettre à la poste,  l’hôtesse nous indique qu’on récupèrera nos bagages au Panama et nous souhaite une bonne pêche (ça commence mal)…

Arrivés à Paris sans encombres, c’est avec joie qu’on voit notre panneau « Panama », ça y est on part !!

Après 11H de vol nous voilà à Panama city, la douane est passée avec succès et nous récupérons nos bagages et tubes, tout est là. On passe chez le loueur prendre notre voiture et c’est parti direction l’hôtel en centre ville. Il est 21H au Panama mais 3H du matin en France, on a pas dormi dans l’avion et accusons un peu la fatigue. Après un rapide dîner à l’hôtel on va tous se coucher.

JOUR 2 : 21 Novembre, Road Trip et arrivé à Santa Catalina

A 6H du matin on est déjà tous au petit déjeuner, nous avons 5H de route pour rejoindre Santa Catalina et décidons de ne pas trainer. Panama City n’a pas grand intérêt mis à part son Canal, on décide de prendre notre temps au retour pour visiter si le temps nous le permet.

Nous sommes assez surpris de la qualité des routes Panaméennes, d’ailleurs nous verrons plus tard qu’ils sont entrain de refaire toutes leurs routes et que c’est un des slogans du pays. Le matériel et les méthodes de travail sont sans aucun doute Américaines, il y a de très gros Caterpillar et ça travaille dur.

Il est Midi, on a faim et presque plus d’essence, mais on commence à être dans le fin fond du Panama et il n’y a rien sur la route ! A 13H on arrive finalement dans une petite ville appelée Sona. On s’arrête dans un petit boui boui qui fait du poulet grillé. On se marre avec les vieilles serveuses édentées qui hallucinent sur notre commande. A 4$ le poulet entier on va pas se priver ! Elles sont super sympa, elles ne vendent pas de bière mais devant notre déception nous proposent d’aller en acheter à coté.

Le temps de manger c’est une pluie hallucinante qui s’abat sur la ville, on se dit que si ça tombe comme ça en mer ça va être compliqué voir impossible de pêcher.

Je suis obligé d’enlever mes chaussures pour rejoindre la voiture, en quelques minutes il y a 5 CM d’eau sur la route ! On trouve une station d’essence : « El Lleno Por Favor » et c’est reparti.

On arrive sous la pluie à notre Hôtel « Le Buena Vida », il est 17H et il fait déjà sombre.  Mike nous accueille en espagnol et nous guide vers notre maisonnette, c’est sommaire mais sympa, on a chacun notre lit mais on dort tous dans la même pièce, on a une salle de bain avec toilette mais la douche est dehors !  On sent une inspiration de l’architecte Catalan Antoni Gaudi, il y a des mosaïques colorées de partout et notre maison qui porte le nom de « Casa Del Mar » invite ses occupants à ne penser à rien d’autre qu’à la mer et aux poissons.

En dehors de cela il n’y a plus d’électricité dans tout le village et c’est éclairé à la bougie qu’on défait nos tubes et qu’on commence à faire nos nœuds de raccord pour le lendemain. Ça sera nœud FG pour tout le monde !

J’appelle Jean Luc notre guide qui ne réponds pas, le réseau téléphonique est coupé ! Ah les joies du Panama ! Finalement il arrive à l’improviste. Souriant et rassuré de nous voir arrivés il commence à nous briefer pour le lendemain et nous propose de diner avec lui au restaurant. Tout en se racontant nos histoires de pêche on mangera pour la première fois de la carpe rouge accompagnée de riz ainsi que des Camarones (l’équivalent de nos Gambas). Après 2-3 Cuba libre c’est rassurés et impatients qu’on rentre pour un départ programmé au lendemain à 7H.

JOUR 3 : 22 Novembre, c’est parti pour la pêche !

Le lendemain on arrive sur la plage où nous attend le bateau et le marin local « Carlo » qui accompagne Jean Luc. Il est 7H et il fait déjà un soleil de plomb… Le bateau est une « lancha » local avec 2 moteurs Yamaha de 70ch, ça à l’air de tenir la route. C’est plein d’espoir qu’on part vers le large en rêvant de ces poissons exotiques qui hantent nos rêves depuis déjà 6 mois. On forme les groupes, Le Coach et Erick seront à l’avant du bateau tandis que Fifi et moi partagerons l’arrière.

Après 20 minutes de navigation, Jean Luc nous dit d’armer nos cannes, on arrive sur zone. Les eaux sont foncées car il a beaucoup plu les jours précédents. Ce n’est pas top mais on se dit que nos poppers vont réveiller tout ce beau monde. Fifi à la première touche au bout de quelques minutes avec son Feed Popper, un Sierra Mackerel (maquereau du Pacifique), il râle mais nous on est content car on ne connaît pas cette espèce et c’est le début de l’exotique pour nous. Quelques minutes plus tard j’ai ma première touche avec mon Popper rouge et blanc Jet de Williamson, ça sera une petite orphie, je me demande comment un poisson si petit peut s’attaquer à un leurre si gros. De tout le séjour l’orphie sera notre poison (à défaut de poisson), elles sont super voraces, ont des dents tranchantes et un bec long. On en a chez nous mais celles-ci n’ont rien à voir !

Le midi on se pose sur une plage pour manger nos sandwichs et faire la sieste. Nous nous arrêterons sur une ile de 55 hectares qui est à vendre 500 000 Dollars, elle est gardée par 6 panaméens qui nous accueilleront à bras ouverts. Ils se proposent de cuisiner notre Sierra Mackerel pour nous et nous offrent noix et eaux de coco. On voit leur camp, ils vivent à la dure et restent 3 mois sur l’ile avant de rentrer chez eux. Fifi est crevé et s’effondre sans craintes au milieu des milliers de bernard Lhermitte qui squattent la plage. Eric part en snorkelling avec Carlos notre marin, ils ramèneront 2 petites langoustes. Le coach et moi on discute avec les locaux, le plus jeune d’entre eux nous guide jusqu’à une grosse boite en bois, il veux nous montrer quelques choses, lorsqu’on s’approche on sent une forte odeur, ils ont en fait capturé des espèces de gros cochons d’indes qu’ils nourrissent de noix de coco en attendant de les manger, on apprend aussi que de temps en temps ils attrapent des serpents pour varier leur diner. Nous on est contents de manger notre Sierra Maquerel frit, c’est repus et heureux de cette rencontre qu’on repartira sur notre bateau sans oublier d’avoir laissé un pourboire « una propina » à nos gentils hôtes.

Finalement après 1600 lancers à 4 on ne prendra pas un poisson potable à part le Coach qui prendra une belle petite carangue bleue au stickbait dans les rochers, c’est déçus et fatigués que nous rentrons à Santa Catalina. Arrivé à terre je donne RDV à Jean Luc à notre hôtel pour un debriefing Nous sommes déçus car nous n’avons fait que lancer toute la journée sans aucun résultat et il ne nous a pas proposé d’autre chose.  Il n’avait pas pris son sondeur ni son traceur. Nous lui expliquons avec diplomatie que nous comprenons que la pêche ne soit pas bonne tous les jours mais que quand une technique ne marche pas il faut en tester une autre et s’adapter aux conditions météos. Il nous promet que demain nous essayerons le vif et le jig.

JOUR 4 : 23 Novembre, la désillusion

Cette journée sera presque la copie conforme de la journée d’hier, on part plein d’espoir et on prendra pas grand chose, on lance toute la matinée mais sans succès, à part les sempiternelle Orphies et un petit Barra pris par Fifi qui ne repartira pas à l’eau car trop blessé.  On en sera même réduits à aller dans une chasse de bonite. Erick décide d’en monter une immédiatement en Catalina  dans l’espoir de faire un gros poisson surtout qu’on vient de voir un énorme poisson sauter, on hésite entre un wahoo ou un Marlin.

Notre bonite n’ayant rien donné, notre guide décide de changer d’endroit, on part déjeuner sur une petite plage déserte dans un coin vraiment paradisiaque, nos maigres sandwichs ne nous suffisant pas je propose aux autre de faire cuire le Barra et la bonite dans une feuille de bananier. Le sol est trempé et nous avons du mal à faire démarrer le feu (comment ils font à Koh lanta !?!), finalement Carlo trouve la solution en versant une bouteille d’essence sur le feu (Ecologique unh ?). On mangera seulement le barra assaisonné de sauce soja et citron vert. Requinqués on repart pour essayer de faire du vif, Mission impossible sans sondeur qui marche bien mais on nous assure que Carlo connait  des coins, on perd donc 1H à essayer de faire du vif sans succès. Le Jig ce n’est pas la peine non plus, nous voilà donc condamnés à effectuer quelques centaines de lancers en plus. Eric qui à une hernie discale souffre énormément à lancer des poppers. A partir de maintenant il ne pêchera pratiquement plus qu’au Stick Bait Caperlan (celui qui ressemble au Gunz) et vous verrez plus tard que ça lui a bien réussi le bougre !

On arrive sur une zone qui à l’air poissonneuse, on voit des chasses de Corinhua (chinchard local), des tortues, des oiseaux ça sent bon le poisson !

A force de lancer on finit par attraper quelque chose, Fifi qui pope comme un furieux attrape enfin une Cubera, elle n’est pas grosse mais on hurle de joie, enfin, c’est la libération, on aurait pas supporté de ne rien attraper aujourd’hui. On est pas venus pour faire des bonites et des barras quand même. Jean Luc notre guide est un peu rassuré, pourtant cela ne suffira pas à nous satisfaire, il voit bien qu’on est pas contents et il fait durer la journée, en rentrera à la nuit pas plus avancé…. Le soir on dîne encore au restaurant avec lui, on mangera un super burger dans une restaurant argentin tenu par des baba cools surfeurs, j’ai oublié de vous dire mais Santa Catalina c’est la Mecque du Surf ! L’ambiance est plutôt bonne, les gens sont sympas, il y a beaucoup de nationalités, c’est un village qui a 700 habitants et qui atteint les 2500 personnes en tant de grosses affluences, ce n’est pas le cas en ce moment car c’est la fin de la saison des pluies.

JOUR 5 : 24 Novembre, l’espoir Coïba

Aujourd’hui c’est Coïba, une île isolée à environ 20 mille du bord qui abritait une prison et qui est devenue une réserve naturelle farouchement préservée par l’état Panaméen. Ce haut lieu de la pêche au Marlin Noir est entouré de 36 petites iles et bénéficie de courants océaniques et de récifs favorables à la prolifération de poissons. Moyennant l’achat d’un permis spécial on peut pêcher en No Kill. C’est notre dernier espoir, et notre décision est prise si cela marche on demandera à aller tous les jours là bas, si ça ne marche pas « hasta la vista » on cherchera un prés plus vert ailleurs.

Après 1H de navigation nous apercevons enfin l’île, ça à l’air magnifique et nous ne sommes pas déçus du paysage. Beaucoup de bateaux de plongées viennent ici pour apercevoir Requins, Tortues et même Crocodiles marins dont le plus connu « Tito » mesure 5 mètres.

On est là depuis moins de 5 minutes et Boum ! Premier départ sur mon Roosta Popper, j’hurle j’ai enfin un poisson qui à l’air de ressembler a quelque chose, tout le monde s’arrête de pêcher et attend avec impatience mon « monstre ». Après 10 secondes de combat je sens bien que ça pèse pas bien lourd, je vois une tache rouge sous l’eau, peut être mon premier cubera ? Finalement je sors un poisson rouge certes mais qui fait même pas 500 grammes, tout le monde est mort de rire et Le Coach me charrie en me disant« ah il est beau ton Vivaneau », il croit pas si bien dire on apprendra plus tard qu’il s’agit d’un « Mangrove Snapper » c’est à dire un Vivaneau des mangroves en Français !

On pop comme des malades toute la matinée mais encore une fois on ne prend que des Orphies des petits Barras, des Sierra Mackerel et une petite Carangue Noire, bref c’est l’échec. On déjeune sur une plage, Fifi ne se sent pas bien il a mal au ventre, la nausée et mal à la tête, ça sent l’insolation pourtant il est couvert comme un vietnamien dans une rizière ! On le laisse dormir 30 minutes et on sonne le glas du départ, on veut pas trainer et tenter un maximum de faire du poisson. Fifi se réveille, vomit  tout ce qu’il a et s’allonge à l’arrière du bateau. On lui propose de rentrer mais il refuse, Il nous dit de ne pas nous en faire, qu’il est désolé, que ça va passer… On lance pendant 1H sans résultat et Le Coach attrape une petite Carangue, ça réveille fifi qui ni une ni deux comme si de rien était se remet à popper, deuxième lancer et boum une pastèque ! C’est fois çi c’est un Cubera c’est sur. Il nous annonce que c’est pas énorme et effectivement ça pèse pas bien lourd mais bon c’est une Cubera et ça suffit à nous remotiver pendant quelques temps, on aura quelques décrochés et encore des petits, rien de transcendant c’est plus que déçus et dans une mer houleuse que nous rentrons à Santa Catalina.

Sur le chemin du retour nous avons le temps de discuter et d’élaborer un plan de secours. Nous n’avons payé que les 3 premiers jours, nous sommes libres d’aller ou bon nous semble, on a pas pris 10 jours de congés et fait 10 000 bornes pour ne pas pêcher plus gros que chez nous.

Arrivé à Santa Catalina j’annonce au guide que demain nous souhaitons nous reposer et réfléchir à la suite des opérations, je lui dis clairement ce qu’on pense et il comprend.

Le soir même on décide de cuisiner à la maison tranquille, on a envie de rester tous les quatre et de réfléchir à la suite. On achète des pates, de quoi faire une sauce tomate une bonne bouteille de rouge Chilien et on fait flamber au rhum les langoustes qu’Eric et Carlo ont attrapées la veille. Eric et Philippe dorment, lorsqu’on les réveille pour manger notre plan de repli est bien établi.  On va appeler dans l’ordre Charpentier (qui m’a été conseillé par mon pote Mathieu de Yakutsu) Canto et ensuite les fishing camps d’américains,  on a plus qu’une seule chose en tête sauver notre voyage. Fifi envoie un email à O.C lui expliquant qu’on est à Santa Catalina et qu’on voudrait venir pêcher chez lui. Il nous répond rapidement. Je l’appelle  le lendemain et lui explique la situation, il revient à peine d’Amazonie et nous explique qu’il n’a pas encore ouvert le camp mais qu’il peut  nous recevoir pour 2 jours de pêche d’ici 3 jours. On est un peu déçus d’enlever un jour de pêche à notre trip initial mais ragaillardis d’avoir trouvé  une solution. On lui donne notre « go » il nous répond qu’il va faire le max pour qu’on garde de bons souvenirs du Panama.

JOUR 6 : 25 Novembre, l’excitation

Le lendemain matin on se réveille tôt, il a encore plu pendant la nuit et on se dit qu’on va aller popper un peu du bord à l’entrée des estuaires. Au bout d’une heure et demi on abandonne il fait  une chaleur à crever, on a faim et on décide de tirer un trait sur Santa Catalina, notre tête est déjà à l’archipel de Chiriqui et au centre de pêche d’OC. Mike et Michelle le couple d’américains qui tiennent notre hôtel sont déçus pour nous et tentent de nous trouver des plages ou ça mordra bien. Mike est un ancien pêcheur commercial d’Alaska il nous sort une super carte marine des environs et commence à nous briefer, il nous montre des endroits de Coïba où nous ne sommes pas allés puis pas loin derrière le célèbre banc d’hawkins et l’ile de Montuosa. Nous, nous sommes focalisés sur Chiriqui et on s’aperçoit que la mer est plus profonde là bas et que c’est gavé d’iles, on se dit qu’on a bien fait de décider de partir. Après un bon petit déjeuner à base de pancake banane chocolat et d’omelettes on retourne à notre Casa Del Mar pour commencer à ranger nos affaires,  faire le tri dans nos leurres, affuter nos triples, bref des choses qui ne servent pas à grand chose si ce n’est à passer le temps. Jean Luc vient nous voir, on lui explique qu’on part. Il est déçu mais il comprend et ne peut pas nous retenir. Le midi on mange à l’hôtel et on va faire une sieste. Il n’y a rien d’autre à faire que (pas) pêcher ou surfer à Santa Catalina, pas de centre ville, pas de boutique rien…  Vers 14H il pleut des cordes on se met à l’abri en se disant qu’il faut qu’on mette les voiles au plus vite pourtant il n’est que Mardi et nous avons rendez vous Jeudi en fin d’après midi chez Olivier, le temps va être long avant notre premier lancer.

Le Temps passe et c’est la tempête, bien sur il n’y a plus d’électricité, il est 19H et nous n’avons rien à manger, la tempête s’est calmée mais ça tombe toujours dehors, nous décidons de sortir en voiture et de trouver une épicerie ou un resto ouvert. Tout est fermé, c’est le noir total, pas de courant donc pas de frigo, pas de four, pas de lumière ! Pas de bouffe !!! On rentre tout penauds à l’hôtel. Mike et Michelle reçoivent leur famille américaine et sont entrain de manger sous la terrasse, je pars leur demander si ils peuvent nous vendre des pates, du riz, n’importe quoi. Michelle me propose spontanément de nous faire à manger et elle m’emmène dans la cuisine. « Would you like an Indian Couscous ? », « Claro que si !! » elle prend les restes et nous cuisine un truc, nous qui parlions dans la voiture de couscous ou d’une choucroute bien chaude, nous voilà servis ! Je porte ça jusqu’à la « Casa del Mar » on se retrouve tous autour de la table éclairés à la bougie, fifi va beaucoup mieux et on commence à rêver de notre futur trip. On décide de partir  dès le lendemain pour voir un peu de pays avant d’arriver chez Olivier, il n’est pas question qu’on reste un seul jour de plus ici, Michelle et Mike sont sympas et on s’est habitués à notre maison de pêcheurs mais les ondes halieutiques sont trop négatives, « hasta luego », ou plutôt « Adios » !

JOUR 7 : 26 Novembre, ça (re)démarre à David

Le lendemain à 7H nous sommes au petit déj, j’annonce à Michelle que nous partons, elle s’en doutait et nous souhaite bonne chance pour la suite. On finit de déjeuner et je cherche un hôtel à David, une vrai ville de 89 000 habitants qui est à 3H30 de route de Santa Catalina et 1H de Boca Chica notre destination finale. On a 2 jours sans rien faire, autant visiter un peu le Panama. On commence à en avoir marre de la jungle, un peu de béton nous fera du bien. Je nous trouve un hôtel 4 étoiles avec piscine, on est en vacances quand même ! A 10H on fait nos adieux à Michelle et Mike et on charge la voiture, pressés de partir on met notre GPS, un smartphone français en mode avion équipé de l’application gratuite « Navigator » avec la carte pré téléchargée depuis la France (si ça peux aider), et on prend la direction de David. A 13H on a super faim et on décide de s’arrêter au premier bouiboui venu qui pourra nous servir a manger, on s’arrête sur une espèce d’aire d’autoroute avec une vieille station, un grand garage à Camion et un restaurant de type cafeteria, on y prendra des Spaghettis, de la salade de pomme de terre et du bœuf bouilli en sauce, la gargote est pas très propre mais c’est pas mauvais et il y a pas mal de monde, on se dit que ça doit pas être si mal.

A 15H on arrive à l’hôtel, on s’installe et on redescend visiter la ville et faire quelques achats, on dine dans un resto espagnol sous une pergola arborée ;  finalement on a vite voulu revenir dans un semblant de jungle.

JOUR 8 : 27 Novembre, On y est presque

Le matin on file au magasin de pêche le plus proche, on est un peu déçus c’est les mêmes prix qu’en France, on achète quand même 2-3 trucs et on rentre profiter de la piscine, on fait nos valises et on descend pour le check out. Au bar on rencontre un vieil américain qui nous interpelle avec nos tubes, on parle un moment avec lui, c’est un pêcheur qui vit au Costa Rica, il nous dit que Chiriqui est le meilleur endroit au monde pour la pêche, Fifi est sceptique  : « Laissez tomber c’est un amerlock il va nous vendre la messe », nous on est contents c’est bon signe ! On sort déjeuner dans un restaurant local plébiscité par les chauffeurs de taxi, on mange à peu près la même chose que dans notre routier de la veille mais c’est bon et le restaurant est propre et coloré.

Nous reprenons la route et croisons de superbes paysages, on arrive chez Olivier à 16H30 lui et sa femme Suzy nous accueillent chaleureusement  chez eux. C’est une maison et au premier étage se trouve une grande terrasse couverte avec vue sur la baie qui fait office de bar et de salle à manger, des photos de belles prises sont accrochées partout ainsi que 6 ou 7 cadres de record du monde IGFA, ça en jette. Il y a aussi 3 chambres avec chacune climatisation, salle de bain et toilette. Je prends une chambre avec fifi, Eric et le coach en prennent une autre. Olivier nous propose un cocktail et on commence à déballer le matériel. Les discussions vont bon train, Olivier ne nous promet pas du poisson mais il paraît serein et déterminé, on prend confiance et on sent que notre séjour pêche au Panama commence vraiment à partir de maintenant. Il nous aide à choisir notre matos et répond à toutes nos questions avec passion, finalement je lui demande de m’apprendre son nœud de raccord, il me le montre et on le trouve génial (un nœud bimini qui se termine par un nœud en 8 et des clés), tout le monde le fait sauf Fifi qui a ses habitudes. Dorénavant on pêchera comme ça! Tout le monde passe à table, on se  régale, Suzy cuisine vraiment très bien et c’est rassasié que nous écoutons les dernières aventures d’Olivier en Amazonie. A 22H30 on va tous se coucher, demain c’est le grand départ.

JOUR 9 : 28 Novembre, Rencontre avec le poisson du Panama

A 6H45 nous partons cannes à la main de la maison d’Olivier, nous marchons 50 mètres et un portail s’ouvre sur un grand champ avec des hangars, on hallucine tous de la qualité des bateaux qu’on voit ici, on est dans la pampa mais les installations sont top, au bout de la marina, la mise à l’eau et un ponton avec un des bateaux d’Olivier « Le Jackson », c’est le jour et la nuit par rapport a ce qu’on a eu avant, 9M, 2X110cv, Vivier et Tuna Tubes intégrés des portes cannes de partout « Now we are talking ! ». On sort de la lagune, les eaux sont entourées de Mangrove et Olivier nous explique qu’ici on peut pêcher le Snook ou même des grosses raies (denuit et à l’appât). La première chose qu’on fait ici c’est qu’on remplit le vivier ! On sort des mitraillettes et c’est parti, on fait des corinuha et je sors même une petite carangue jaune.

On arrive ensuite sur un premier Spot, On est là depuis 3 minutes et boum, le Catalina d’Eric fuse, il manque de tomber à la renverse sous la violence du choc, ces Croks valdinguent de parts et d’autres, le Coach essaye tant bien que mal de lui accrocher son baudrier mais rien à faire, heureusement Eric reprend rapidement le dessus et se met à pomper comme un malade, sa canne plie, cette fois çi c’est un gros poisson ! au bout de quelques minutes le poisson se rapproche de la surface, on aperçoit  une grosse tache rouge, on hurle : « oh putain il est énorme », finalement une fois le poisson sur le bateau il ne dépasse pas les 20 kilos mais la satisfaction est là, on a attrapé notre premier vrai poisson du Panama, Eric à le sourire jusqu’aux oreilles et nous aussi, je suis heureux comme si je l’avais pris moi même, on aura au moins une photo a montrer à notre retour, on se sauve du capot.

Arrivé sur un autre spot je mets un corinuha en vif sur ma canne à Jig(une Yakutsu Cenitz 50 lbs), je pose la canne et je commencer à popper. Au bout de 5 minutes olivier me dit : « poisson poisson » !! Je donne ma canne à Fifi et me jette sur la canne, boum c’est une petite pasteque mais ça tire, je pompe tranquillement, le poisson est retourné, apparaît un joli petit Roquéro de la famille des Pargo (Pagre) comme la Carpe Rouge, il est pas gros mais il a englouti la carangue d’une bouchée !

2 minutes plus tard le Stella de Fifi qui hurle, ça à l’air de beaucoup plus tirer il serre son frein, c’est une carpe rouge, il faut la brider sinon elle file dans son trou et c’est fini. Après quelques minutes de combat notre 2éme réelle Cubera est hors de l’eau.

On se balade de spot en spot, c’est pas la folie mais on prend déjà beaucoup plus de poisson qu’a Santa Catalina et plus gros, Eric sortira notre premier et seul Rainbow Runner, on fait quelques carangues mais ce n’est pas la saison. Après avoir déjeuné sur le bateau nos Tupperware de pâtes aux poulets et le meilleur ananas qu’on n’est jamais mangé, on part sur un des spots d’Olivier pour jigger un peu car on s’est tous ramené avec des kilos de jig sans avoir encore eu la possibilité de les utiliser. Le Coach monte un Wheepy Vert de chez Hart qu’il a customisé avec un Calamar coloré sur l’assist. Le temps de faire 2-3 remontées, Boummmmm, le moulinet du Coach chante ! Il ne sent pas trop de résistance, au bout de quelques secondes on voit plusieurs grosses taches vertes remontées, c’est un banc de Coryphène qui suit leur congénère au prise avec le jig. Eric est d’une rapidité fulgurante et avant même qu’on est réagi il a déjà bondi de l’autre coté du bateau avec un stickbait rose et le met devant la gueule d’une autre coryphene qui le gobe instantanément, c’est le doublé, on hurle ! Fifi et moi tentons de faire de même mais c’est trop tard, on a manqué notre tour, un quadruplé de Coryphene ça aurait été beau surtout que le coach a fait la sienne au Jig ce qui n’est pas commun.

On fait 2 grosses bonites dans une chasse qu’on met immédiatement dans les tuna tube au chaud, Olivier nous dit qu’on s’en servira plus tard. On continue à aller de spot en spot, jamais plus de 15 minutes, à chaque fois Olivier nous met dans les meilleurs conditions, la dérive est parfaite, il a des centaines voire  des milliers de spots référencés sur son traceur et tout est commenté. Il sait qu’on a que 2 jours et fait tout pour qu’on balaye un maximum de zone. En se rendant sur un spot on croise un énorme tronc, Olivier s’arrête car il doit y avoir des coryphènes dans le coin, on commence tous a popper (sauf Eric qui est toujours au stick), on se pend tous pratiquement en même temps, c’est la folie, des énormes coryphènes sautent de partout autour de nous, c’est la curée, la plupart du temps elles envoient nos leurres à 3 mètres de haut et quand elles le gobent , elles arrivent très facilement à se décrocher. On reste là pendant 10 minutes, finalement c’est encore Eric et le Coach qui arrivent  à les mettre au bateau. Les deux qu’ils sortent sont magnifiques, grosses et très colorées, j’aurais aimé avoir aussi une photo, cette fois çi je suis un peu dégouté, avec toutes les touches que j’ai eues j’ai pas été capable d’en remonter une, je m’en veux, je n’ai pas sorti mon épingle du jeu aujourd’hui d’autant plus qu’il ne me reste plus beaucoup de temps, il est déjà 16H30 et on commence à prendre le chemin du retour.

Olivier nous annonce qu’il nous amène à un « poulailler » avant de rentrer et que c’est le moment de faire du coq, je me dis que c’est maintenant ou jamais ! En arrivant sur place Olivier me monte une bonite en Catalina et on se met tous a popper. Comme le matin, Olivier m’hurle « Poisson poisson » !! Il ferre le poisson et me tends la canne, je mouline mais je ne sens plus rien, je ramène le vif tranquillement pour voir l’état des dégats et Boum, le coq est revenu, je ferre et le combat commence. Je sens la puissance du poisson au bout, c’est un gros j’en suis sur, je suis comme un robot, c’est mon premier gros poisson du séjour et peut être le seul, il me met des coups de tête incroyable, mon frein n’est pas trop serré mais je préfère rester comme ça, je sais qu’il n’ira pas au rocher car il y a beaucoup d’eau et dans un poulailler on doit trouver des coqs ! Je ne veux pas trop le brider et risquer de le décrocher. Le poisson file à toute allure à gauche, à droite, sous le bateau, je suis obligé de mettre la canne dans l’eau pour ne pas casser la tresse sur la coque, Olivier m’annonce que c’est un gros coq, après quelques minutes de combat il apparaît enfin à la surface, tout le monde hurle, mes potes sont contents pour moi et ça fait du bien, Olivier le met au sec, il l’estime à un peu plus de 20 kilos, on prend quelques photos et on le relâche sans encombres. Je m’assois, j’ai mal partout, la pression redescend. 10 minutes plus tard c’est Eric qui prendra le sien avec son Stick Bait Décath… Un beau bébé encore une fois. C’est l’euphorie sur le bateau, tout le monde a pris du poisson, on est heureux, on rentre au soleil couchant, on s’ouvre une bière et on se laisse bercer par le bateau les yeux brillants et pressés d’être le lendemain.

Le soir c’est rebelotte, super diner et échanges d’histoires de pêches. Olivier a beau avoir pêché  le monde entier, il en écoute pas moins les méthodes d’Eric au Down-rigger et les avis de Fifi sur tel ou tel matériel, c’est vraiment pas le genre à dire « moi, moi ,moi » il est humble et passionné, c’est vraiment un régal de passer une soirée avec lui, sa femme Suzy qui l’accompagne pratiquement partout dans le monde n’est pas non plus avare d’anecdotes de pêche. A 22H45 on est morts et on va tous se coucher.

JOUR 10 : 29 Novembre, Pêche au milieu du volcan

Ce matin après la traditionnelle pêche des vifs, Olivier nous emmène un peu au large dans un endroit magnifique, il s’agit en fait d’un ancien volcan écroulé au milieu de l’eau, les anciens sommets du volcan forment maintenant plusieurs iles qui créent un cercle autour de ce qui devait être le cratère. Premier lancer et Fifi fait un petit Barra tandis que Eric fait une jolie carangue Hippos toujours avec ces mêmes sticks. Le courant est important par endroit et on a un peu de mal à pécher, hormis les sempiternelles Orphies et Sierra Mackerel on a du mal à attraper d’autres choses ce matin. Le coach sort quand même une orphie sur dimensionnée et Fifi attrape un Cormoran ! On le tire jusqu’au bateau et c’est non sans difficulté que le coach et Olivier le décroche, c’est un bel oiseau qui lorsqu’il est à coté de vous est quand même bien imposant !

On décide d’aller jigger un peu plus loin et de revenir ici en fin d’après midi. Sur le chemin Fifi et moi même traquons les troncs dans l’espoir de faire nous aussi enfin une coryphène mais sans réussite. Arrivés sur zone de Jig le coach sort une belle carangue Hippos.

Le soleil tape fort et on s’arrête un moment pour déjeuner. En repartant Olivier nous désigne un spot à Carpe rouge, j’aperçois du bois et du frémissement en surface, ya du petit poisson qui chasse, je lance mon Dumbell pop, et tout de suite après ma première animation, Boum ! Ma canne se plie, je sais d’hors et déjà que c’est une carpe rouge car je l’ai vue attaquer mon popper, je tiens ma bobine tout en serrant mon frein et je commence à pomper, pas question de la laisser me prendre plus de fil, elle résiste mais je finis par la retourner, je l’amène au bateau et on prend les photos, je suis super heureux en 2 jours j’ai réussi à pêcher les 2 emblèmes du Panama, je peux rentrer serein.

Ma Cubera a relancé  les hostilités, toute l’équipe est super motivée, on enfile les spots et les lancers, Je refais une belle Cubera mais elle se décrochera au bateau, pas de photo ! On arrive sur une nouvelle zone et dès le premier lancer on voit que c’est la frénésie, des énormes barras nous attaquent, on fera un doublé au popper avec Eric, deux superbes barras autour des 15 kilos.

Fifi et Le Coach auront malheureusement plusieurs décrochés. Sur le spot suivant, le coach fait un lancer près des rochers, on voit une énorme carpe rouge sortir de l’eau et prendre son popper, il ferre, serre son frein et pompe une fois, décrochée ! On est dégoutés pour lui car c’était certainement le plus gros poisson du séjour. Je prends une belle petite carangue bleue au stick bait, il commence à faire tard, on se dirige vers le chemin du retour. Fifi est déçu, il n’a pas attrapé de gros poissons aujourd’hui et il c’était donné comme objectif de faire un beau coq. Olivier nous dit qu’il nous emmène dans une basse cours, vu les résultats d’hier au poulailler, on se dit qu’on va encore avoir une chance de sortir notre épingle du jeu. Arriver sur place Olivier met un vif en place

et on commence à lancer et des poissons remontent du fond voir ce qu’il se passe, des barras, quelques carangues, on a des suivis mais ça mord pas, soudain alors que Le Coach, Eric et moi même avons nos leurres tous près les uns des autres c’est l’attaque simultanée! Un banc de coqs nous attaque ! On arrive à voir 3 ou 4 crêtes sortir de l’eau, Eric et moi sommes pendus on hurle ! Au même moment c’est le vif qui part aussi, triplés de coq !! Olivier nous dit qu’il à jamais vu ça, a peine le temps de dire ça et c’est mon poisson qui se décroche, je suis dégouté, Fifi qui lutte avec le coq au vif perd aussi son poisson, je lui dis de continuer à ramener doucement puisque la dernière fois le coq a remordu mais cette fois-çi ça marche pas. Eric lui est bien accroché et après un super combat c’est tout heureux qu’il sort son 2ème coq en 2 jours, il aura aussi pris la plus grosse carpe, le tout avec ses sticks baits.

Sur le chemin du retour il se paiera encore le luxe de sortir une carangue bleue dans une chasse de poissons volants. Ça sera le dernier poisson du séjour, sur le chemin du retour les dauphins nous accompagnent comme pour nous dire au revoir, on aperçoit  le volcan Barù qui est le sommet le plus haut du Panama (3474 mètres) sortir des nuages, le soleil se couche quand on rentre dans la lagune de Boca Chica, notre voyage s’arrête là. Le soir on passe une dernière excellente soirée avec Olivier et Suzy; le lendemain on a 7H de route jusqu’à Panama City et notre vol jusqu’à Paris.

JOUR 11 : 30 Novembre, Le retour

A 7H30 tout est dans la voiture, on fait nos adieux à Olivier et Suzy, en 2 jours ils auront réussi à sauver notre voyage au Panama, on se demande tous ce que ça aurait été si on avait passé les 6 Jours complets chez lui, dans tous les cas on est tous d’accord sur une chose, on reviendra…
Pour finir, voilà la vidéo:

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