Et voilà l’histoire de mon premier voyage de pêche en eau douce ! Ce voyage a été organisé il y a 6 mois avec mon ami Philippe qui est un très bon pêcheur de brochet, il est déjà parti en Finlande et au Canada pour pêcher ce poisson qui est son favori mais aussi en Suède en 2013 avec 2 amis à lui Serge et Jean Marc. C’est donc avec eux qu’on décide de repartir pour une semaine en Suède. Après quelques recherches nous sélectionnons rapidement l’organisation « Sweden Predator Fishing » gérée par Alain Cavard qui pêche depuis plus de 15 ans les eaux suédoises et qui propose 3 camps de pêche dans ce pays de Scandinavie. Nous choisissons finalement le Lac Baven qui fait 6700 hectares dont 900 nous sont réservés, Il est même possible de prendre un permis supplémentaire pour 1100 hectares de plus si on le désire. A titre de comparaison le Lac de Saint Cassien fait 420 hectares, celui du Salagou fait 700 hectares tandis que le Lac Léman atteint les 58 000 hectares. Nous réservons la semaine du 22 au 29 Mai et demandons à être accompagnés par un guide pour les 2 premiers jours. En effet il est toujours important de pouvoir se faire guider sur des endroits que l’on ne connait pas lorsqu’on reste peu de temps. On met plusieurs semaines voir des mois pour connaitre les spots d’un grand lac comme celui là et il n’est pas question de passer nos premiers jours à sonder le lac pendant des heures et à chercher les bonnes zones.
Une semaine avant le départ, un drame familial frappe Fifi qui doit annuler son séjour. Nous essayons de faire reporter le voyage mais sans succès, c’est donc le coeur lourd que nous décidons de partir sans lui et de chercher un remplaçant, c’est pas évident de trouver un mec qui sait pêcher et qui est sympa! Après quelques demandes Facebook, Steve avec qui j’ai déjà péché en lac de haute montage et qui est un ami proche d’ Eric et de Hervé (avec qui je suis parti au Panama) est disponible et ultra motivé, en 3 jours c’est plié, Steve réunit tant bien que mal son matériel et s’organise pour le départ, c’est bon on a notre remplaçant. Je pars cependant un peu dans l’expectative car je ne connais pas Serge et Jean Marc que je n’ai vu qu’une fois, et à peine mieux Steve avec qui j’ai cependant partagé un bivouac. C’est pas forcément rassurant de partir en voyage une semaine avec des gens qu’on ne connait pas, surtout qu’on va vivre dans la même maison et pêcher 12H par jour sur un petit bateau, il vaut mieux que l’entente soit bonne ! Les épreuves de la vie nous apprennent cependant qu’elle est courte et qu’il faut profiter un maximum. Nous avons la même passion et je me dis que si ce sont les amis de Philippe pour qui j’ai énormément d’affection, ça doit forcément être de bonnes personnes. Alors vaille que vaille, on part.
On se retrouve le jour J à l’aéroport à 9H30, l’ambiance est bonne, nous avons hâte d’en découdre avec les brochets. Après un vol de 2H45 avec Norwegian Airline nous arrivons enfin à Stockholm, lors de la descente nous apercevons la mer Baltique, des centaines d’iles et de lacs qui font de la suède un fabuleux terrain de jeu pour les pêcheurs.
A peine arrivés nous récupérons notre voiture de location et fonçons vers Stockholm, nous avons rendez vous le lendemain avec l’organisation de pêche et comptons bien profiter de cette après midi pour visiter Stockholm. Nous déposons nos bagages à notre hôtel, le « Comfort hôtel » qui est très bien placé et pas cher pour un 3 étoiles de Stockholm.
Jean Marc connait déjà un peu la ville et nous déambulons dans la vieille ville, nous essayons de trouver un magasin de pêche (on ne se refait pas) pour aller voir un peu les leurres suédois mais nous trouvons porte close. Nous posons devant la vitrine et la tête d’un brochet qui faisait 15,7 kilos, belle bestiasse !
Après quelques bières et quelques kilomètres de parcourus nous décidons de manger typique ! ça sera donc « Meatball » qui sont des boulettes de viandes ainsi que Elan, Rennes et Saumon Gravlax, le tout accompagné d’un bon vin rouge de chez nous, faut pas déconner quand même !
Quand on sort il est plus de 22H et il fait encore jour ! J’ai oublié de vous le dire mais à cette période de l’année le soleil se lève a 3H30 et se couche à 22H30. Ça promet de longues heures de pêche tout ça…
Après une bonne nuit et un bon petit déjeuner nous décidons de visiter Stockholm en bateau, c’est certes très touristique mais cela nous permet de visiter rapidement la ville avant de partir s’isoler sur notre lac pendant 6 jours. Les canaux sont magnifiques et nous apprenons que 7% des suédois, dignes descendants des vikings et de Ragnard Lothbrok possèdent un bateau !
A la descente du bateau il est presque 13H, nous enfilons un rapide déjeuner dans un petit snack à la mode fort sympathique.
Bien rassasiés, nous récupérons notre voiture et partons vers le Lac Baven, nous avons rendez vous avec Thibaud notre guide à 16H à la maison et nous avons 1H45 de route pour nous y rendre.
Lorsque nous arrivons, il nous fait visiter la maison qui est une traditionnelle suédoise rouge ocre. Elle est spacieuse, il y a 5 chambres, une grande cuisine et un grand salon avec 2 armoires remplies de leurres et de matos pour la pêche. Thibaud nous explique que tout est référencé et qu’on peut se servir à volonté dans l’armoire. Il suffit de noter ce qu’on prend et on paiera à la fin. Aie aie aie c’est dangereux de me laisser un magasin en self service… Enfin j’adore le concept.
Après avoir fait le tour de la maison, on va faire le check-in des bateaux, vérifier que tout est en place, la sécurité, l’essence, le sondeur, l’ancre, l’ancre flottante etc. Ce sont des bateaux de 4M60 motorisés en 15 et 20cv. Ça suffit largement mais on regrettera cependant un petit moteur électrique pour les dérives et un GPS. Le lac ne possède pas de vrai cartographie. A la place on a une carte papier faite maison avec les différents fonds et les dangers représentés par une croix rouge. Il faudra faire avec ! Le terrain de jeu a l’air en tout cas prometteur.
les chiffres que vous voyez c’est la profondeur en mètre, les zones rayées sont interdites à la pêche et en vert se sont les roselières. Notre camp est à Gladdinge sur la droite de la carte.
Après un petit briefing, Thibaud nous donne rdv le lendemain matin pour notre première journée de pêche où il sera notre guide. On profite de ce laps de temps pour aller faire les courses dans un super marché qui se trouve à 20km du camp , on s’achète quelque Roll Mops, beaucoup de pates, un peu de viande, quelques légumes et de quoi se faire environ une tonne de Sandwichs. A peine rentrés ni une ni deux on commence le déballage du montage et ça discute dur, et quel montage, et quel noeud et quel leurre… discussion de pêcheur quoi… Je me rends compte que je suis un peu « light » en terme de tresse et de bas de ligne, tout le monde pêche en 40 ou 50 livres alors que je suis en 20 livres. Je suis d’avis que si les Pélamides et bonites de chez nous se pêchent en 10/20 livres alors qu’elles sont beaucoup plus puissantes que les brochets, ça devrait le faire. Grosse erreur mais on y reviendra plus tard… On a à peu près tous ramené 2 ensembles (cannes à pêche et moulinets) mais il y a aussi des ensembles mis à notre disposition gratuitement sur le camps. Une fois tout ça monté on passe à l’apéro, ce soir c’est BBQ ! pendant que ça cuit, Steve nous fait une démo de pêche à la mouche, on s’y essaye tous, c’est pas facile, on va déjà essayer de prendre du brochet normalement et on verra si on corse l’affaire à la mouche…
A 1H du matin nous allons nous coucher pressés d’en découdre avec les fameux « pike » Suédois.
Le lendemain à 8H nous sommes au ponton ! Pour les 2 premiers jours je fais équipe avec Steve, Thibaud nous guidera le matin et ira l’après midi sur le bateau de Serge et JM.
Chaque lac est spécifique et possède sa faune, sa flore, ses sols, ses courants, ses fonds et bien sur sa forme, rajoutez à cela des saisons, la météo, les périodes de fraies et de pontes des carnassiers mais aussi du poisson fourrage, saupoudrez tout cela d’un peu de lune et de pression atmosphérique et ça commence à faire une équation un peu compliquée pour trouver du poisson dans un endroit et un pays que vous ne connaissez pas. Bref si on veut maximiser nos chances, c’est toujours mieux d’être guidés. Il existe 5 types de carnassiers dans ce lac: Le brochet, le sandre, la perche, une espèce de lotte d’eau douce et enfin des silures (qui sont interdits à la pêche).
Thibaud nous explique dans les grandes lignes ce qu’on a besoin de savoir sur le lac Baven, nous pêcherons uniquement au leurre que nous utiliserons de 3 principales manières:
Dans les roselières: En lançant des leurres légers de surface (type spinner, leurre dur ou souple en hameçon texan, ou hameçon weedless), le but est de ne pas rester accroché dans les roseaux.
En pélagique: Le principe de cette pêche est de trouver les « boules de poissons fourrage » avec le sondeur car on y trouvera aussi les carnassiers, on lance ensuite des leurres plus ou moins plombés selon la profondeur où on pêche (ancré ou en dérive), la majorité des leurres utilisés ici sont de belles tailles (dans les 20 cm) car le but est de donner envie aux prédateurs d’arreter de manger leurs petits poissons et de venir manger nos appétissants gros leurres.
La traine: la même chose qu’en pélagique mais se pratique dans minimum 6 mètres d’eau en trainant des gros leurres à bavette qui descendent entre 2 et 7 mètres. Nous avons surtout pratiqué cette technique en se rendant d’un spot à un autre avec une vitesse assez rapide pour de la traine (environ 6 noeuds).
Lorsqu’on part, Thibaud nous amène direct sur les spots en pélagique, en pleine eau donc ou sur des hauts fonds (entre 1 mètre et 6 mètres), c’est là que les pêcheurs Suédois passent le plus clair de leur temps à la recherche des « gros ». Thibaud nous explique qu’il peut passer la journée sur un même spot en attendant que ça morde. Les brochets ne se nourrissent pas tout le temps et il faut être là au bon moment. Quelques fois il balance des leurres toute la journée en attendant « LA » touche salvatrice. Aujourd’hui ça ne sera pas le cas puisque le but est de nous montrer un max de spots.
Il fait beau mais il y a du vent, alors que nous péchons ancrés entre 2 petits ilots dans 2 mètres de fond, c’est Thibaud qui prend le premier poisson de notre séjour, un très beau brochet de 85 Cm, on est super contents même si Thibaud est un peu gêné de prendre un poisson devant nous alors qu’il nous guide.
Alors qu’on enchaine sur d’autre spots en « patatatant » de gros leurres c’est mon Dexter Shad qui fait mouche ! Je lance à coté d’un gros rocher et bam, ma canne se plie ! « Fishhh on » il me met de gros coups de tête puis se laisse remonter. Il a l’air énorme, c’est le plus gros brochet que j’ai jamais pris, lorsqu’il est dans l’épuisette je suis super soulagé, ça fait 3 heures qu’on pêche et je n’avais pas eu une touche ! On mesure le brochet et il fait 90cm. Thibaud me dit: « beau brochet ça sera peut être ton plus gros du séjour ». J’espère bien que non héhé.
Alors qu’on dérive sur un nouveau spot, Steve balance son leurre près d’un herbier dans 1 mètre d’eau et boummmmm poisson !!! 90 Cm de bonheur ! Et il se paye le luxe d’être plus gras que le mien ! C’est dingue l’énorme tête qu’ont ces poissons et ils ont une de ces gueules, ça fait peur… Ils ont d’énormes dents et une mâchoire de fer, nos leurres, bas de ligne, épuisettes et même mains (n’est ce pas Steve) en subiront les conséquences…
A 12H, le guide monte avec Serge et Jean Marc après une rapide pause déjeuner ancrés dans une baie où Steve aura d’ailleurs décroché 2 beaux poissons en 5 minutes. A 20H, Thibaud nous annonce qu’il est l’heure pour lui de rentrer. JM le ramène et nous continuons de pêcher avec Serge qui est monté sur notre bateau. Nous nous ferons les roselières en rentrant jusqu’à 22H où le soleil commence à se coucher. J’en ferai un autre de 85cm avec un spinner armé d’un leurre souple Delalande, un skeleton argent pailleté.
Steve prendra 3 autres brochets plus petits ce jour là, Serge et Jean Marc qui ont l’expérience d’un premier séjour en Suède, seront allés pêcher les roselières au spinners, Serge prendra 2 petits brochets et Jean Marc 6 dont un de 80 !
Assez peu de poissons finalement mais de belles tailles, c’est heureux et épuisés que nous rentrons au camp. Attablés à 23H devant nos assiettes nous faisons le débrief de la journée rapidement, faisons quelques retouches de matos et à 1H tout le monde est au lit. Le lendemain matin c’est au tour de l’autre guide du camp, « Emil » de nous accompagner, le RDV est pris à 8H.
Le lendemain matin Emil monte avec Serge et JM qui est déterminé à prendre du Sandre. Nous voilà donc partis dans le bras Est pour essayer de « gratter » le fond avec des petits leurres souples afin d’attraper notre proie. Au bout de 3H, peine perdue, JM et Serge ont eu quelques touches mais sans succès. Nous décidons de chercher les brochets dans les roselières sans plus de réussite sauf Serge qui fait un 75 bien gras. On pète de chaud et on enlève une a une les couches de vêtement que nous accumulons par peur de la grosse météo Scandinave, Steve pêche en caleçon et l’autre bateau est mort de rire, je leur dis en rigolant qu’il va finir a poil, une heure plus tard Steve est obligé d’aller à l’eau pour ne pas perdre un de ces bons leurres. Plouf…A poil dans une eau à 13°C ! Après la pause déjeuner Emil monte avec nous et après avoir lancé toute la journée, Emil décide qu’il est temps de couvrir un maximum de terrain pour trouver les poissons et nous partons donc en pêche à la traine. 10 minutes après notre départ il est déjà 18H et je prends une grosse touche et mon premier poisson de la journée est au bateau, il fait 70cm mais il m’a fait un beau combat et je suis surpris du plaisir que j’ai pris à pêcher à la traine au leurre moi qui ne le pratique qu’habituellement au vif. Pour moi la traine c’est la pêche des gros flemmards américains qui se la coulent douce avec une bière en attendant que ça morde… Mais là, force est de constater que c’est efficace et que la touche et le combat m’ont bien plu. Nous trainons dans une grande baie magnifique bordée par un château et un peu plus tard je prends un autre brochet à la traine de 82 CM cette fois çi, belle bête ! Nous ramenons Emil à 20H au ponton et repartons nous poser sur un haut fond pour pécher en pélagique. La chance me sourit encore et je fais un 75cm au Jerkbait (un leurre dur qu’on anime avec force). Sur le retour on se met en traine pour rentrer et je fais un autre beau poisson de 80cm à la traine ! Décidément, elle me plait bien cette technique ! Alors qu’il était avec moi toute la journée Steve n’a pas eu un seul départ, je suis un peu déçu pour lui et on prolonge le plaisir alors que la nuit tombe. On a bien fait car Steve prend en traine son premier brochet de la journée sur le coup de la dernière chance, il fait 65cm mais c’est un poisson quand même ! Sur le retour, je sens une touche différente, je fers, mouline et sent que ce n’est pas un brochet, c’est une belle perche de 35cm qui aura engamer un leurre de presque sa taille ! ça sera la seule du séjour. C’est bien dommage car bien que plus petite, la perche est très vorace et lorsqu’il fait chaud et qu’elles viennent chasser à la surface c’est un grand plaisir de les prendre au Popper ou au Crank.
Lorsque nous rentrons Jean Marc est capot et Serge a seulement fait son brochet du matin. Il est 1H30 du matin lorsqu’on finit de manger et c’est épuisés que nous allons nous coucher d’autant plus que nous avons décidé de nous lever à 4H pour être à 5H sur l’eau en espérant que les touches soient plus nombreuses de bonne heure.
Après seulement 3H de sommeil on n’est pas bien frais mais extrêmement motivés, on se prépare mécaniquement et prenons place sur les bateaux. Ce matin je fais équipe avec Jean Marc et nous décidons d’aller attaquer les roselières que nous ne connaissons pas, il aura fallu attendre 9H (5H de peche) pour faire 3 poissons chacun , puis JM sort un super brochet de 82cm entre 2 roselières magnifiques, cela faisait 1H que nous étions ancrés à cet endroit persuadés qu’il était idéal pour les brochets. JM a réussi à le leurrer avec un tout petit leurre dur Rapala Weedless noir et argent. Aucun autre poisson ne montrera le bout se son nez à cet endroit. Nous avons décrété avec JM que le poisson pris était « le maitre des lieux » et qu’avec ces 82cm les autres brochets qui sont connus pour être cannibales, devaient avoir peur de s’approcher de son fief. Nous avons pu d’ailleurs souvent nous rendre compte par la suite que lorsqu’un brochet de plus 80cm était pris dans les roselières, il était très rare de faire une autre touche. Suite à cela, une seule obsession nous habitait ,c’était de prendre le « maitre des lieux » de chaque spot et si possible, le graal: le « métré des lieux », un brochet de plus d’un mètre, que tout pécheur de carnassiers rêve de faire. Cette journée se déroule différement car comme nous sommes debout depuis 4H du matin et que nous avons dormi 3H, nous rentrons déjeuner au camp et faire une bonne sieste jusqu’au nouveau départ à 17H pour le coup du soir.
JM fera 9 brochets pendant cette journée avec pleins de leurres différents, pour ma part je ferai 3 brochets, un à la traine, un au leurre souple DJ line blanc et un au spinner, respectivement 82 75 et 45. Steeve s’est éclaté ce jour là avec 14 poissons pris la plus part au Spinner et avec les leurres d’Olivier Bensa dans les roselières dont un gros de 82cm. Il ratera un gros poisson, un maitre des lieux, peut être un métré… Serge lui se sauvera d’un capot grâce à un petit brochet pris à la traine.
A nous tous on aura quand même pris 27 poissons aujourd’hui, une bien belle journée. La nuit tombe, le ciel est magnifique mais ça caille ! On rentre il est presque 23H et demain rebelotte, debout 4H !
Le lendemain, on prend les mêmes et on recommence, cette fois çi nous allons tout au bout du lac coté sud que nous avait montré Emil, il n’y a pas de roselière mais des hauts fonds et quelques fonds rocailleux qui peuvent abriter des Sandres mais aussi des gros brochets. La météo est très difficile, il pleut beaucoup et il fait froid, Jean Marc fera 2 brochets de toute la journée dont un beau de 83 à la traine et moi je me sauverai miraculeusement de la douille en prenant un Brocheton de 40 au DJ Line blanc de 11cm. J’ai quand même beaucoup de regrets car je rate 3 ou 4 poissons dont un qui me semblait être pas mal. Steve en fera 2 dont un de 90 dans une roselière au spinner, un « maitre des lieux ». Serge en fera un de 80. Maigre journée pour 4 pêcheurs qui ont passé 14H sur l’eau.
Le lendemain je commence avec JM car Steve et Serge sont partis à 2H30 du matin ! Ils veulent être sur l’eau au levée du jour. Il ne fait pas beau, il pleut et il fait froid, ça fait des heures qu’on cherche le poisson sans succès, il n’y a pas d’activité. On décide de trainer et j’ai un gros départ et 10 secondes aprés le début du combat je sens un gros coup de tête et c’est la casse , sûr certainement ce qui était un gros poisson! Je m’en veux de pêcher fin, la veille déjà j’avais perdu 2 leurres en cassant car ma tresse fine qui permet de lancer plus loin s’use plus vite dans les roselières et en traine lorsque ça arrive de racler le fond. De plus j’avais trop serré mon frein ce qui n’a pas laissé de latitude au poisson. J’espère que le poisson va réussir à se débarrasser du leurre qu’il a maintenant dans la gueule… Jean Marc décroche aussi un poisson, il s’en veut , nous n’avons pas réussi à ramener au bateau les 2 seuls poissons qu’on aurait pu prendre. En rentrant au camp pour la sieste on apprend que Serge et Steeve étaient au bon endroit dans la baie du chateau et ont pris respectivement 6 et 7 poissons ! Je réussis finalement à en faire 1 dans l’aprés midi tandis que JM est capot… La pêche est difficile, la météo est difficile, il ne nous reste plus qu’une journée de pêche, un 6éme jour, une 6éme chance de faire un métré, les paysages sont magnifiques, on est en vacances,je pense à Fifi qui n’a pas la chance d’être avec nous et je me dis que même en faisant une mauvaise pêche on est complètement au paradis.
Le samedi et dernier jour de pêche, nous décidons de reprendre une journée pleine 8H/22H sans stops. En effet nous avons pu constater que nous avons rarement pris du poisson avant 9H du matin pour se lever si tôt. Nous préférons rester toute la journée afin de mieux sentir l’activité sur le lac et ne pas rater une bonne opportunité. J’annonce d’emblée à Serge que j’ai envie de faire du nombre, j’ai pas envie de passer ma journée à patater du gros leurre. Nous optons donc pour les roselières où les poissons sont souvent plus petits mais plus « mordeurs ». La matinée est productive car je fais 3 poissons au spinner puis nous nous dirigeons vers l’endroit où Steve avait pris son premier 90 sur le haut fond pour pêcher en pélagique. Serge en sort immédiatement un joli de 80, 5 minutes plus tard c’est mon leurre qui subit une énorme attaque dès qu’il touche l’eau, je fers le poisson et le combat commence, au bout de 20 secondes il est à 4 mètres du bateau, je vois son énorme tête sortir de l’eau et secouer le leurre qu’il a dans la gueule, décroché ! Je suis dégouté c’était probablement mon plus gros poisson du séjour, on ne le saura jamais. Quand on se rejoint pour le déjeuner , Steve qui a déjà aussi fait 3 poissons est dégouté car il en a lui aussi raté un énorme. Aprés avoir déjeuné on repart dans les roselières et j’ajoute 3 nouveaux poissons à mon palmares, Serge lui fait enfin son premier! Alors qu’il se remet à pleuvoir, nous partons chercher les gros en pélagique au même endroit où j’ai pris mon 90 le premier jour. Il y a peu de fond et je veux pêcher avec un gros leurre sans ajouter de poids (en Weight Less) , comme il pleut je veux que mon leurre déplace beaucoup d’eau pour faire bouger les gros. Je choisis donc un gros Skeleton de 18CM couleur argent. C’est un leurre que j’ai customisé au ciseau pour me permettre de lui mettre un hameçon texan, je lui ai ajouté un triple voleur en cablette sur l’arrière du dos au cas où le poisson m’attaque par derrière. Aprés 4 ou 5 lancers je sens une petite touche, puis une deuxième et je fers…boummmm poisson ! je sors un 82cm avec ce leurre, je suis trop fier. Nous repartons vers d’autres hauts fonds pour tenter de prendre d’autres gros, Serge en fait 2 de 80 et 73cm et il décroche aussi un très gros poisson… décidément c’est la journée, les métrés se font désirer… Sur le retour je fais un beau poisson à la traine de 80cm mes 6 autres brochets de la journée faisaient respectivement (75,72,68,65,56 et 45 cm). J’aurai sur cette journée, appliqué les 3 façons de pêcher le lac Baven avec succès. Nous rentrons avec le sentiment d’avoir enfin compris comment appréhender le lac, c’est dommage on part le lendemain.
Finalement Steeve aura fait 5 poissons, Jean Marc 2, Serge 2 et moi 8, une belle journée à 17 poissons.
Le lendemain matin c’est le départ, on a un peu de temps avant de prendre l’avion alors on décide d’aller voir la mer baltique, un autre terrain de jeu magnifique qui présente à certains endroits une basse salinité à 6% et le même biotope qu’un lac. Les paysages sont magnifiques on se laisse volontier convaincre qu’un drakar de Viking va apparaitre à tout moment.
Aprés 1H45 de route, nous arrivons à l’aéroport. Cette semaine était superbe, à titre personnel même si je n’ai pas pris de très gros poissons j’ai beaucoup appris sur la pêche au brochet dans les grands lacs, mon premier voyage de pêche en eau douce aura été une réussite à tous points de vue. Hâte de découvrir de nouveaux paradis de pêche. En attendant back to work @Nissa la bella
Et voila la vidéo:
Fishement votre
César