Depuis l’année dernière et notre voyage à Baven en Suède j’avais très envie d’y retourner. Cette fois çi je repars avec Jean Marc ainsi qu’avec Philippe et Patrick avec qui je pêche souvent en France et à l’étranger. Nous avons choisi le camp de Vastervik en Suède avec la même organisation que la fois précédente : Sweden Predator Fishing. La formule proposée est simple : Une maison au bord de l’eau, 2 bateaux et 1 guide pour nous accompagner tous les jours pendant 6 jours (du 7 au 14 Mai 2017).
La Suède est une destination bien connue des pêcheurs de carnassiers et plus particulièrement du brochet, le fameux « pike » en Anglais. Les eaux suédoises en comptent énormément, surtout car il y a plus de 100 000 lacs ! Le territoire Suédois est composé à 9% de Lacs et de rivières mais cette fois çi nous avons décidé d’aller dans la zone aquatique la plus étendue : la mer Baltique.
La mer baltique est une mer intérieure située dans le nord de l’Europe et se trouve sur les rives de l’Allemagne, Danemark, Finlande, Russie, Lettonie, Lituanie, Pologne et bien sur de la Suède. Cette mer a la particularité d’être 3 fois moins salée que les autres océans. Elle est reliée au Sud Ouest avec la mer du nord par un ensemble de détroits nommés Kattegat (le nom donné au village de Ragnar Lothbrock dans la série TV Viking). Cette très basse salinité permet aux espèces de poissons d’eau douce de se retrouver dans la mer baltique et d’y côtoyer des espèces marines, truites de mer, harengs, Cabillauds, turbots et même des phoques !
La cible de ce voyage c’est avant tout le brochet. Pour la plupart des gens ce mot évoque vaguement des quenelles de cantines d’école qu’on nous forçait plus ou moins à avaler 1 vendredi par mois noyée dans une sauce orangeâtre « Nantua » et ne vous laisse pas un souvenir impérissable. Pour les pêcheurs c’est un fantastique compagnon de jeu et nous aimons le capturer puis le relâcher pour l’attraper plus tard avec quelques centimètres et kilogrammes de plus. Pour moi le brochet c’est simple, c’est le roi des étangs, c’est le prédateur Alpha, c’est le requin d’eau douce, il a un corps profilé avec de magnifiques couleurs zébrées qui oscillent entre le vert et le jaune, parfois même vers le bleu, dépendant du biotope où il vit. Il a une dentition acérée faite pour tuer ses proies en un coup de mâchoire et sùr de ses attributs il n’a peur de rien !
C’est justement ce dernier détail qui est important pour le pêcheur car le brochet n’a pas peur de s’attaquer à des proies qui font presque sa taille, et il est capable de manger aussi bien des écrevisses, des vers de terre, des insectes, des poissons, des canards et même des rats ! Bien entendu en tant que pêcheur au leurre, nous avons des leurres pour toutes ces situations car c’est souvent selon l’humeur du poisson que nous devons changer régulièrement le poids, la couleur, la taille de nos leurres mais aussi les techniques de pêches, pour trouver le « Pattern » qui marche au bon moment au bon endroit. J’aime cette pêche car cela s’apparente à une traque, ou il faut que tout soit réuni pour tirer son épingle du jeu.
J’aime beaucoup la pêche du brochet car je peux enfin utiliser des GROS leurres. En effet en mer à Nice la plupart des poissons fourrage sont les anchois et j’utilise donc régulièrement des leurres qui ne dépassent pas les 5-7 cm contre plus de 25cm en pêche exotique ou justement lorsqu’on pêche le brochet (ou le silure). Il y a un adage qui dit « Gros leurre, gros poisson » et d’ailleurs c’est sur un leurre de plus de 30cm que j’ai battu mon record sur le lac Léman avec un magnifique spécimen de 114cm (voir Pike Fishing @ Lac Leman).
Après plusieurs mois de préparation et surtout d’achats compulsifs de leurres en attendant de partir c’est enfin le jour J. Nous sommes le 7 Mai à l’aéroport de Nice pour notre vol Nice – Stockholm.
Le matériel qu’on amène est comme toujours considérable, je pars avec 3 ensembles (canne + moulinet) casting et 1 ensemble spinning. 2 caméras go pro et plusieurs centaines de leurres (des souples, des durs, des petits mais surtout des gros…) j’ai le droit à 22 kilos en soute et 10 kilos en cabine, tout est plein, pesé à l’avance depuis 3 semaines et je ne peux rien rentrer de plus dans mes bagages. Pour les cannes à pêche, on les mettra toutes dans 2 tubes qu’on scotchera ensemble et pour lesquels on aura payé un supplément.
Tout ce matos pour pas grand chose… Amis lecteurs, si vous lisez mon texte en espérant que je vous raconte des journées pleines de combats et espérant voir des photos de poissons records vous pouvez passez votre chemin, cette semaine de pêche a été très très difficile. J’ai beaucoup hésité à écrire sur ce séjour mais finalement c’est une aventure de pêche, les capots, les galères, les météos difficiles font parti de notre quotidien de pêcheur et ne vous raconter que mes succès ne serait pas honnête, la pêche c’est très souvent difficile, il faut y passer beaucoup d’heures et c’est souvent que nous rentrons bredouille, il faut le dire ! Enfin l’écrire…
Trois jours avant le départ Jean Marc nous informe qu’il doit repousser son départ de 2 jours pour raisons professionnelles, c’est donc à 3 qu’on commencera notre périple. Le vol dure 3H30 mais passera très vite, nous sommes vraiment heureux de partir 1 semaine pour vivre notre passion à 100% et c’est chargés d’espoir que nous arrivons à Stockholm. Après avoir récupéré notre voiture de location, nous partons pour environ 3H de route pour rejoindre « Vastervik » qui est une petite ville balnéaire de 20 000 habitants, qui a notamment vu naitre l’ancien champion de tennis Suédois « Stephan Edberg ».
Avant d’aller à la maison, nous décidons d’aller faire nos courses pour la semaine et nous nous arrêtons dans un grand super marché. C’est similaire à ce que nous trouvons chez nous mais avec beaucoup de pain suédois, beaucoup de hareng sous toutes ses formes, mais sans alcool !! Pour cela il faut aller dans des magasins spécialisés comme aux US… Donc pas de vin ni d’apéro mais on arrive quand même à acheter de la bière.
Nous sommes finalement accueillis par Claudine qui nous ouvre la maison qu’on va habiter pendant 1 semaine. Je suis vraiment agréablement surpris, la maison est top, Il y a 3 grandes chambres, un grand salon avec télé, le Wifi, une grande terrasse extérieure avec un escalier qui donne sur un autre petit chalet de pêche composé d’un sauna et d’un grand espace pour ranger et sécher son matos, celui ci est à 20 mètres de notre ponton privé ou se trouvent nos 2 bateaux, flottant sur la Baltique qui nous fait de gros clins d’œil. Il est 22H, et alors que la nuit tombe et qu’il fait vraiment froid on ne peut pas attendre et on commence déjà à faire des lancers du ponton. La nuit tombe petit à petit nous décidons d’aller manger et de préparer nos affaires pour le lendemain. Claudine nous a annoncé que nous aurons deux guides pour les deux jours suivants, Emil un jeune Franco – Suédois que je connais déjà depuis l’année dernière et Joachim un suédois qui fait son stage de fin d’étude pour devenir guide de pêche. Hâte d’y être !
Jour 1 : Le jour le plus long
Le départ est donné à 9H, cela paraît tard mais en Suède à cette période il fait nuit 5H par jour (entre 23H et 4H du matin) et nous allons de toutes façons passer 10H par jour sur l’eau donc cela ne change pas grand chose. La météo est exécrable, la température est en dessous de zéro et ils annoncent du vent et de la pluie, Emil nous dit que c’est comme ça depuis 1 semaine et que la pêche est très difficile. 2 semaines avant ils avaient des températures de 15°C et pouvait pêcher en T-shirt, là nous avons tous 5 couches de vêtements, avec des polaires et de gros anoraks. Le mauvais point c’est la forte chute de température. Alain le boss de l’organisation nous confirmera plus tard que ce sont les brusques changements de température qui ont foutu la pêche en l’air… Les femelles brochets étaient chargées d’œufs et prêtes à pondre mais retardaient la ponte pour attendre une température plus clémente. Son illustration me paraît très bonne : « imaginez vous une femme enceinte sur le point d’accoucher, bah elle à pas envie de courir pour manger ».
Bref c’est plein d’espoir que nous partons pour cette première journée de pêche. Philippe et Patrick veulent pêcher les bordures, moi je veux pêcher en pélagique (en eau plus profonde) avec des gros leurres. Ils iront donc avec Emil pêcher les baies avec des spinners, stickbaits et autres jerkbait pendant que j’irai avec Joachim tenter d’aller patater des gros leurres souples dans d’autres zones plus profondes. Au bout de 3H de pêche nous nous retrouvons pour déjeuner, pour l’instant tout le monde est capot… Ce n’est pas bon signe…
Nous continuerons à pêcher comme cela toute l’après midi en essayant plusieurs zones et plusieurs leurres mais rien y fait, pour accompagner tout cela la pluie, la grêle et la neige nous servent toute la carte météorologique de la Scandinavie, nous sommes gelés et l’intégralité des 6 pêcheurs est capot… Première journée et déjà une grosse déception.
Rentrés à la maison vers 18H, on peste tous contre le temps et on espère que cela va tourner rapidement. Après une bonne douche chaude, quelques bières et notre premier plat à base de Rennes, le moral remonte un peu, on se dit que cela ne pourra pas être pire demain.
Jour 2 : Faut tout essayer !
Le lendemain matin la météo annonce froid mais sans pluie ni neige. Nos deux sympathiques guides nous proposent de pêcher des harengs et de tenter une pêche au mort manié dans des eaux plus profondes. En gros, quel meilleur leurre qu’un vrai poisson ? On se dirige donc vers un pont basculant permettant au gros bateaux de passer. A cet endroit le canal est assez serré et donc on est sûrs qu’il y a du passage de poissons et chaque fois qu’on passe sur ce pont en voiture, il y a des pêcheurs et ils prennent du poisson. Le Hareng est le plat national, il se consomme fumé, frit, fermenté (avec a priori une odeur infecte) ou mariné (on achète les mêmes bocaux parfumés à Ikea de la marque ABBA).
Pour les pêcher c’est assez simple, on utilise une mitraillette (une ligne avec 5 hameçons équipés chacun d’une perle fluorescente) qu’on dandine en verticale pour attirer le poisson.
Au bout de quelques minutes nous avons plus de 20 maquereaux c’est largement suffisant. Ça fait plaisir d’avoir du poisson au bout de la ligne même si c’est petit, ça fait du bien au moral. J’avais apporté avec moi quelques leurres imitations Harengs puisque je savais que les brochets se nourrissent de hareng pendant cette période, enfin… Habituellement… et c’est vrai que c’est assez ressemblant.
Finalement en alternera pêche au mort manié et au leurre sans aucun résultat, seul Fifi se sauvera du capot en prenant une jolie Brême au raccroc…
Ça fait 2 jours à 6 pêcheurs qu’on est capot, Emil nous dit que c’est la première fois que ça lui arrive, heureusement si le temps continue à s’améliorer peut-être que les poissons vont retrouver l’appétit.
Jour 3 : l’espoir
Ce matin on est guidé par Alain, il sait qu’on a eu 2 premiers jours horribles et il est bien décidé à nous faire prendre du poisson. Il nous annonce qu’il n’a jamais fait aussi froid à cette période et effectivement, il n’a pas fait cette température depuis 1944. Fifi va avec lui sur le bateau principal et Patrick et moi même les suivons avec l’autre bateau. On part de l’autre coté de Vastervik et on se rend compte de l’immensité de la mer Baltique, c’est tout simplement magnifique, rempli d’ilots et de petits canaux, c’est impossible de se repérer là-dedans sans GPS. Après plus d’une heure de navigation nous arrivons dans une première baie battue par le vent, Alain nous dit de pêcher avec des petits leurres, il ne croit plus aux gros leurres vu l’activité des poissons et le but c’est quand même de ne plus être capot…
Notre baie est très peu profonde et gavée d’herbier, ça plus le vent, rend la pêche encore un peu plus difficile, nous pêchons donc avec des leurres en montage texan (l’hameçon est caché dans le leurre pour ne pas s’accrocher aux herbes) et très légèrement plombé pour rester dans 1M d’eau. Je sors un petit leurre Rapala Weedless et je trouve preneur à mon premier lancer, à peine le temps de dire à Patrick « poisson, poisson !! » et c’est la décroche.
Je suis dégouté. Après quelques lancers Patrick a trouvé le « pattern » et enchaine les brochets avec son leurre « One Up » blanc, il en sortira 6 dont le plus gros est mesuré à 80cm. Je m’équipe moi même d’un DJ line Blanc qui me permettra de faire mon premier poisson qui doit faire péniblement 60cm…. Après avoir déjeuné on continue à naviguer et à s’arrêter de baie en baie. L’autre équipe de deux en fera aussi une dizaine dont le plus gros péché par Fifi en fin de journée sera mesuré à 82cm. Certes ce ne sont pas les poissons qu’on est venu chercher en Suède mais au moins on est pas capot.
Le soir Jean Marc nous a rejoints, on lui dit qu’il n’a rien raté de ces 3 premiers jours et on espère que son arrivée va nous porter chance. Heureusement la maison est vraiment sympa et l’ambiance entre nous est toujours bonne.
Jour 4 : comme mon score
Le lendemain Patrick et moi allons sur le bateau d’Alain pendant que Fifi et JM prennent l’autre bateau, nous repartons vers le même coté mais nous irons explorer d’autres zones. Nous arrivons dans une baie magnifique où l’eau est presque transparente. Il y a pas mal d’oiseaux mais aucun cervidé ni phoque ne font leur apparition ce qui n’est pas normal à cette période de l’année. Il fait toujours aussi froid et Alain m’a apporté une combinaison « grand froid » car c’était vraiment dur pour moi les jours précédents. Dans ma combinaison jaune fluo j’ai l’air d’un bonhomme Michelin qui travaille à la DDE mais bon, c’est pas un concours de mode, le ridicule ne tue pas, le froid si ! Dire que l’année dernière à la même époque on était la plupart du temps en short, t-Shirt et Steeve s’était même baigné !
Je fais pratiquement 3 brochets en 1H, pas des gros mais au moins c’est du poisson, Alain et Patrick en feront aussi 1, et même score pour l’autre bateau. Toute la journée on est allé dans des supers zones qui auraient dû cartonner, ça « puait » le brochet à cent mètres, des belles roselières, des roches, des structures qui habituellement plaisent particulièrement au brochet mais pourtant rien, enfin pas grand chose. Ils ont la bouche fermée et tous nos efforts ne sont pas récompensés. En fin de soirée avant de rentrer je ferais encore un poisson mais rien d’exceptionnel. En rentrant je suis quand même le moins malheureux avec mes 4 poissons. Il nous reste 2 jours de pêche, va falloir ne rien lâcher jusqu’au bout et espérer que la météo change enfin.
Jour 5 : La baie des espérances
Ce matin je fais équipe avec Fifi tandis que JM et Patrick vont avec Alain. On repart dans les contrées lointaines pour aller chercher les pikes perdus, 1H de trajet aller et la même au retour, sans compter les nombreux trajets entre les postes, ça en fait de la navigation. On commence par la fameuse baie où nous avions fait quelques brochets il y a 2 jours. Fifi décide d’attaquer au spinner (un leurre très bruyant avec des palettes et un leurre souple qui permet notamment de passer facilement dans les roselières sans s’accrocher), nous devons commencer à ramener nos leurres dès qu’ils touchent l’eau car plus bas il y a de gros herbiers qui retiennent presque tous nos leurres, il faut donc les faire nager maximum 50cm sous la surface. Fifi fera un festival de brochets avec le score de la semaine, 9 brochets. Moi je n’en ferais qu’un seul en pêchant avec un très gros spinner acheté au salon de la pêche de cagnes sur mer à CD LEURRE, un fabriquant de leurres artisanals qui fait de très belles choses, j’avais vraiment envie de prendre un pike avec ce « double » spinner de très grosse taille. J’en ferais qu’un mais ça sera un des plus gros des 10 pris au bateau. L’autre bateau fera aussi quelques brochets mais sans plus et surtout on en fera aucun de belles tailles. On enchaine les baies et les ilots mais rien ne se passe, le moral est quand même bon mais c’est dur d’enchainer des lancers toute la journée dans le froid quand il ne se passe pas grand chose.
A 17H on commence à faire le chemin du retour, arrivé à 18H au ponton de la maison, Patrick, JM et Alain jettent l’éponge mais nous décidons avec Fifi de prolonger la soirée et nous partons explorer les coins autours de la maison. Nous rentrons dans des petites baies entourées d’habitations dont certaines sont très luxueuses, nous ne nous lassons pas de pêcher dans ces endroits qui sont quand même sublimes.
Lors de notre arrivée dans un petit chenal très peu profond pour rejoindre une baie, on aperçoit un joli brochet qui est posé au fond. On passera au moins 4 ou 5 fois nos leurres devant sa gueule sans résultats… On comprend à ce moment là que c’est ce qui a dû se passer tout le long du séjour, les poissons sont présent mais ils n’ont pas faim, il fait froid, ils ont envie de pondre ou de frayer et tout est en pause tant que la chaleur ne reviendra pas. La plupart des brochets que nous avons pris étaient petits et c’était sûrement des mâles qui n’avaient pas d’œufs à pondre et ont été opportunistes quand ils ont vu une proie à leur portée.
Après 1H30 de pêche supplémentaire on arrive vers 20H30 à la maison. Il ne nous reste plus que la journée de demain pour faire notre pêche et peut être enfin espérer attraper un métré.
Jour 6 : Un dernier pour la route
Les équipes changent encore, j’irais avec JM et Alain tandis que Patrick et Fifi seront sur l’autre bateau. Aujourd’hui nous allons retourner où nous étions capots les 2 premiers jours. Alain nous encourage à pécher au Jerkbait dans les baies.
Je n’ai rien à raconter, on a pataté des leurres toute la journée sans résultat à part une Brême prise par Jean Marc au raccroc par le dos. Celle ci lui aura mis un superbe rush et avant de la voir arriver au bateau on était certains qu’on avait enfin à faire à notre premier big pike mais quedal… On croise des bateaux de pêcheurs Polonais, eux aussi sont capot…
Finalement au bout du bout de la journée dans la dernière heure Jean Marc, Alain et moi même arriveront à faire chacun notre brochet au jerk dans la baie du château, une propriété immense racheté par un milliardaire suédois qui s’est fait un palais mais qui n’est jamais là.
On rentre soulagés d’éviter le capot pour notre dernière journée, on n’a rien lâché mais on est quand même amers. On regrette de ne pas avoir eu de chance sur la météo, on regrette d’être partis à ces dates là, qui pourtant peuvent être parfois très bonnes. Personnellement j’aurais fait 6 pikes dans la semaine, un score ridicule pour un pays comme la suède. Finalement j’aurais pu faire la même chose en restant chez moi à Saint Cassien…
Bien sûr c’est la pêche, bien sur nous ne maitrisons pas tout et heureusement. Le fait d’avoir souvent des difficultés rend la réussite encore plus savoureuse. Si on en chie pas, on ne peut pas apprécier les moments de réussites et d’euphories qui arrivent parfois lorsqu’on est là au bon moment au bon endroit avec la bonne technique et le bon leurre. J’ai quand même eu la chance de pêcher cette baltique et j’y reviendrai un jour avec je l’espère plus de réussite.
Ma prochaine grande aventure de pêche est pour Novembre à Madagascar, en mer cette fois çi pour m’attaquer aux Carangues GT, aux Thazards, Thons à dent de chien et autres Mérous. J’espère que j’aurais cette fois plus de réussites.